Yoann Bodivit
Yoann Bodivit espère passer ce tour pour affronter un club professionnel. (Photo USM Saran)

Ce dimanche 20 février, l’USM Saran (R1) a rendez-vous avec son histoire. Les hommes de Yoann Bodivit invaincus toutes compétitions confondues affronteront le FC 93 (R1) pour les 8es de finale de la Coupe Gambardella. Entretien avec son entraîneur.

Votre magnifique parcours de Gambardella se poursuit. Pour les 8es de finale de la compétition vous allez affronter Bobigny également pensionnaire de R1. À quoi vous attendez-vous pour ce match ?

« Ce qui est particulier c’est que nous connaissons l’équipe de Bobigny. On a joué contre eux, en amical au début du mois de janvier. C’est une équipe parisienne, dans le sens où elle comptabilise pas mal de qualités individuelles. Je m’attends à pas mal de percussions et de la projection rapide vers l’avant. J’espère que l’on pourra profiter des espaces qui vont nous laisser. »

Quel a été le résultat de cette rencontre ?

« On s’est imposé sur le score de 3-2. Mais il leur manquait pas mal de joueurs, même si on a remporté cette rencontre, ce résultat n’a pas trop de valeur. »

« C’était une situation très stressante, voire irrespirable ! »

Vous allez jouer cette rencontre à domicile. Un véritable avantage…

« Oui, c’est un vrai atout ! Lorsque vous arrivez à ce stade de la compétition, il y a beaucoup de monde et de ferveur, cela peut nous pousser, aider et peut également perturber l’adversaire. Mais attention, cela ne fait pas tout. »

Lors du tour précédent, vous vous êtes fait peur puisque le club s’est imposé au terme de la séance de tirs au but contre Boulogne (1-1 TAB 4-2)…

« Effectivement, c’était une situation très stressante, voire irrespirable ! Mais lorsque vous gagnez de cette façon, les émotions sont décuplées. C’était beau de gagner dans la difficulté, mais si on peut gagner au bout des 90 minutes, je prends (rires). »

« Le discours est de se dire qu’on affrontera des clubs pros l’année prochaine ! »

Pour l’instant le club est sur une dynamique extraordinaire puisque vous êtes invaincus toutes compétitions confondues avec 9 victoires en 9 matches de championnat et une première place en R1. Comment expliquez-vous cette dynamique ?

« En fait, il y a plusieurs facteurs. On a des bons joueurs qui sont fiables et à l’écoute. J’espère également avoir une part de responsabilité dans cette réussite, mais le club et le président poussent et la politique du club est orientée pour faire monter les U18 en U19 National. Et puis les joueurs sont complémentaires, on a un groupe équilibré. Ce sont pour toutes ses raisons que cela fonctionne. »

L’objectif est donc de se donner les moyens d’accéder au National l’année prochaine ?

« C’est vraiment l’objectif ! Dès le mois de juin, lorsque j’ai repris le groupe en main, j’ai fédéré les garçons autour de ce projet. J’ai vite senti qu’on avait une belle équipe et qu’on ferait des bonnes choses. Mais je ne pensais pas que cela se passerait aussi bien. »

À l’heure actuelle, vous n’avez toujours pas affronté de structures professionnelles. Si cette opportunité ne se présente pas, serait-ce un regret ?

« Oui bien sûr ! Très rapidement, on s’est dit qu’on ne sortira pas de cette compétition avant d’affronter un club professionnel. L’idée était de sortir par la grande porte. Si ce week-end, on s’incline contre le FC 93, ce serait un regret. Mais à un moment donné on ne peut pas tout avoir. On a un tirage qui nous donne de l’espoir. Les quarts de finale sont accessibles. Mais le discours c’est aussi de se dire que si on fait ce qu’il faut on affrontera les clubs professionnels, l’année prochaine. »