Les jumeaux Willem et Jordan Pierre-Charles sont enfin réunis sous le même maillot à Saint-Carreuc-Hénon, en championnat de District.
Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts ?
Willem : « On a commencé à Levallois dans notre ville de naissance en débutant comme on appelait ça à l’époque. On a fait deux ans là-bas et on a ensuite évolué de la catégorie poussins jusqu’à nos 14 ans au PSG. C’est au moment de rejoindre Guingamp que nos chemins se sont séparés. »
Jordan : « Après une grosse partie de la préformation effectuée ensemble à Levallois, puis au PSG, j’ai rejoint le centre de formation d’Amiens et Willem est parti en Bretagne. On savait qu’à partir de là, chacun aurait son chemin. »
A cet âge-là, n’était-ce pas trop dur ?
Willem : « Je ne vivais pas dans la structure au niveau de la préformation au PSG contrairement à Jordan. Je faisais les entraînements et je rentrais à Boulogne ensuite, donc à partir de onze, douze ans et on était déjà préparé à l’éventualité d’être séparés. C’était même devenu comme une habitude ensuite. »
Jordan : « On a passé beaucoup de temps ensemble au début et il est vrai que de nos 15 ans à aujourd’hui, on ne s’était jamais retrouvé sur une année complète. On a 29 ans aujourd’hui et on avait pris l’habitude de se retrouver pour les vacances. »
Les frères Pierre-Charles fans l’un de l’autre !
Quels regards portez-vous sur les parcours de l’un et de l’autre ?
Willem : « J’estime qu’il aurait dû avoir une meilleure carrière que ça même s’il a disputé environ 60 matchs de Ligue 2 et plus de 200 en National. C’est déjà un très bel accomplissement et il peut être fier de lui car je sais que le football ce n’est pas un métier facile. Il y a une remise en question tous les ans à avoir, ce ne sont pas des contrats longue durée et chaque année c’est une nouvelle bataille. »
Jordan : « Je trouve malheureusement que pour Willem, il a été un peu semé d’embûches à cause de toutes les blessures rencontrées à chaque fois où il pouvait exploser. Pourtant, il n’a jamais rien lâché et il a été sacré deux fois champion en National 2. Il a toujours beaucoup marqué aussi, à Lorient notamment, où il avait fini meilleur buteur avec la réserve alors qu’il était arrivé en janvier par exemple… »
Quels sont le plus gros défaut et la plus grosse qualité de ton frère ?
Willem : « Je dirais que sa qualité première, c’est son pied gauche. En revanche, j’ai toujours trouvé qu’il jouait sur ses acquis, il savait qu’il avait des qualités et il s’en contentait. »
Jordan : « Mon frère a toujours été très adroit devant les cages et j’ai toujours été admiratif de son sens du but et de la précision qu’il pouvait avoir. Je le trouve assez complet pour un attaquant et je ne vois pas réellement de défaut. J’en reviens une nouvelle fois au manque de chance qu’il a pu avoir et qui ne lui a pas permis d’exploiter ses qualités à 100%. »
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