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Le Premier Ministre a annoncé une nouvelle baisse des emplois aidés pour la saison prochaine. Ce qui ne va encore pas arranger les clubs amateurs.

Dans un long entretien au Journal du Dimanche, le Premier Ministre Edouard Philippe a détaillé les orientations budgétaires prises par le gouvernement. Et celui-ci a indiqué « une nouvelle réduction des enveloppes de contrats aidés sur l’année ». En 2018, ceux-ci ont déjà été largement réduits puisque leur nombre passé de 320 000 à 200 000. Une diminution de 120 000 emplois aidés qui serait identique pour l’an prochain.

C’est donc un nouveau coup dur pour les associations et notamment pour les clubs de football qui ont eu beaucoup de mal à faire face à cette baisse soudaine. Et la Ministre du travail assurait, en janvier dans Le Parisien, vouloir « sélectionner les employeurs … qui devront mettre en oeuvre tout ce qui permet aux personnes de s’insérer durablement, à savoir un triptyque : emploi, formation et accompagnement personnalisé ». Ce qui était le but des emplois aidés dans beaucoup de clubs avec notamment les formations d’éducateur.

Le contrat civique encore plus précaire !

Mais trop d’abus ont aussi été constatés. « On va vers une professionnalisation des structures mais avec des emplois qui seront mieux contrôlés, explique un élu de Ligue. C’est d’ailleurs le cas avec le Fond d’Aide au Football Amateur (FAFA) avec une enveloppe importante pour l’emploi dans les clubs. » Fini donc le joueur qui vivait du football avec un emploi aidé et qui n’avait aucune mission dans son club.

Le nombre de ces emplois sera néanmoins plus faible mais plus qualifié. Est-ce suffisant ? Non, sans contestation. Surtout qu’aucune mesure de réduction de charges sociales n’a été évoquée concernant les emplois associatifs. Les emplois d’avenir ont aussi été supprimés. Il ne reste donc que les contrats civiques… qui sont encore plus précaires que les emplois aidés en passe d’être supprimés.

Jérome Bouchacourt