Quelques mois après la suspension de son président, c’est un des vice-présidents du District du Grand-Vaucluse qui a été sanctionné par la Ligue de Méditerranée.
Le 27 novembre dernier, nous avons titré Le District du Grand-Vaucluse, c’est du grand n’importe quoi. Et les affaires continuent du côté d’Avignon. Dix mois après la suspension pour trois ans du président de l’instance départementale, Marc Martinet, c’est au tour d’un des vice-présidents d’être sanctionné par la commission de discipline de la Ligue de Méditerranée.
Représentant du collège des arbitres au sein du comité directeur, Dominique Begnis a en effet été suspendu un an pour « Ingérence dans un contentieux disciplinaire porté devant le CNOSF et le Tribunal Administratif + intimidation d’un Officiel ». Au mois de mars dernier, l’Etoile d’Aubune, club présidé par son fils Olivier Begnis, avait décidé de ne pas reprendre la rencontre de Départemental 2 à Velleron. Verdict : match perdu pour abandon de terrain. Mais le club a été au CNOSF puis au Tribunal administratif.
C’est là que Dominique Begnis est intervenu en mettant la pression sur l’arbitre de la rencontre afin qu’il fournisse une attestation mentionnant « alors que les joueurs n’étaient pas en sécurité ». Sans réponse, il l’a alors appelé plusieurs fois et il s’est même déplacé au club de l’arbitre alors que celui-ci entraînait un groupe de jeunes. L’officiel s’est vu prescrire un arrêt de travail et des antidépresseurs. Et il a décidé de saisir le Conseil national de l’éthique de la FFF.
La question des interventions d’élus
Si Dominique Begnis a contesté une partie des faits, arguant « qu’en tant que représentant des arbitres, il se doit d’éclaircir certaines affaires », la commission de discipline a décidé de le suspendre pour « Manquement à la Charte d’Ethique et de Déontologie du Football, et notamment aux devoirs de respect de l’arbitre, de maîtrise de soi, d’exemplarité, de justice et d’intégrité, et d’impartialité et d’indépendance ». Son fils Olivier Begnis a été suspendu neuf mois.
Ce dossier pose néanmoins la question de possibles interventions d’élus dans certains dossiers, ce qui pourrait avoir comme conséquence la remise en cause de la souveraineté des commissions ou la partialité de certaines décisions. Et c’est là que la Conseil d’éthique de la FFF peut intervenir, à juste titre.
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