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Président du District de l’Escaut, Stefan Islic a clairement pris position pour un boycott de la coupe de France par ses clubs encore en lice.

Depuis l’annonce de la reprise de la coupe de France le week-end des 30 et 31 janvier, la grogne monte dans le football amateur. De très nombreux présidents et techniciens fustigent le fait de ne pas pouvoir s’entraîner le soir après 18 heures à cause du couvre-feu imposé par l’Etat. Mais cette fois, c’est une voix un peu plus forte qui s’élève : celle d’un élu !

« La situation n’est pas simple et j’imagine que ça doit être hyper compliqué à gérer, explique Stefan Islic, le président du District de l’Escaut, à La Voix du NordQuand a été proposé ce calendrier à deux voies, avec les amateurs d’un côté et les pros de l’autre, on s’est dit : « pourquoi pas » . Après tout, c’était mieux que rien à un moment où l’on pensait que le Covid allait être stoppé en ce début d’année. Mais là, j’ai l’impression qu’on marche sur la tête à la fédération ! »

Comme la plupart des acteurs du monde amateur, c’est le timing qui gêne l’élu du Nord qui avait déjà pris la décision d’arrêter ses compétitions le 21 octobre dernier avant les annonces de la Fédération Française de Football. Et il demande donc aux clubs de son District encore en lice – Marly (D1), Cambrai (R1), Berlaimont (D1), Maubeuge (N3), Jeumont (D1), Lambres (R1) et Beuvry (R2) – « de ne pas aller jouer cette épreuve ».

« Dame coupe n’est pas respectée, elle est insultée ! »

« Cette décision du comité exécutif n’est pas bonne, ajoute Stefan Islic au quotidien nordiste. La Coupe de France, c’est une fête avec des supporters, des enfants qui viennent voir jouer leur frère, leur père, etc. Mais là, comment peut-on imposer ça ? Est-ce qu’on parle de foot ? Je ne comprends pas. Dame Coupe n’est pas respectée, elle est insultée ! »

Il étaye ses propos sur cette demande de boycott de la coupe de France. « Il ne faut pas se cacher derrière le Covid mais se protéger du Covid. Or là, il y a des enjeux politiques et financiers derrière tout ça. Avec les élections à la FFF en mars puis à la LFA en avril. Et les retours pour les annonceurs. Mais qu’on se le dise, la Coupe de France aujourd’hui, c’est la Coupe de la Ligue, c’est tout ! » Selon nos informations, de nombreux clubs comment à bouger pour mener une fronde contre la tenue du sixième tour de coupe de France les 30 et 31 janvier. Reste à savoir s’ils seront entendus…

Jérome Bouchacourt