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Le 31 mars dernier, un spectateur a agressé un joueur adverse et son éducateur lors d’un match de District U15 dans le Grand Vaucluse. Des plaintes ont été déposées.

C’est une maman en colère qui nous a contacté en début de semaine. Le dimanche 31 mars, son fils a en effet été victime d’une agression lors d’un match de Départemental 2 U15 entre Sarrians et Le Pontet. « Durant tout le match un homme parent d’un joueur du Pontet, interpellait régulièrement l’entraîneur de Sarrians en le menaçant, raconte-t-elle. Le match terminé les joueurs sont allés se changer et les parents attendaient devant les vestiaires. Quand ce parent a vu notre entraîneur, il lui a demandé de lui parler et il l’a pris par le cou pour lui donner des coups de poing dans la tête. »

Après l’agression de l’éducateur de Sarrians, ce spectateur a encore été plus loin. « C’est à ce moment que mon fils sortait du vestiaire et il a voulu aider son entraîneur qui était en mauvais posture, poursuit cette maman, choquée. Ce monsieur, âgé d’une quarantaine d’années, l’a pris violemment par le col pour lui donner un coup de poing. Mon fils la évité et mon mari est arrivé en suppliant le papa de ne pas frapper mon fils, tout en l’éloignant de cet homme. Il a eu juste le temps avant que ce père de famille renvoie un autre coup de poing. »

« Quels arguments a-t-il pu donner à son fils ? »

Le bilan de ces agression est assez hallucinant. « En résumé, on a un entraîneur avec deux jours d’ITT, une mâchoire abîmée et une plaie au front ainsi qu’un jeune de 15 ans avec une ITT de 5 jours, une contusion et un hématome. Je ne vous rajoute pas le choc émotionnel. » Le problème, c’est que l’arbitre de la rencontre n’a pas vu ces incidents, qu’il n’a pas pu consigner sur la Feuille de match informatisée (FMI).

L’éducateur et le joueur ont déposé plainte contre ce spectateur. Le club de Sarrians a signalé ces incidents auprès de la commission de discipline du Grand-Vaucluse alors que la maman du joueur agressé a tenu à écrire au président de l’instance départementale. « Je me demande quels arguments ce papa a pu donner à son fils pour justifier son comportement car moi je n’arrive toujours pas à justifier auprès du mien sa violence » déplore-t-elle.

Joint ce matin, le District nous a assuré que « le dossier suivait son cours et qu’une instruction avait été ouverte ». Cette violence gratuite pose une nouvelle fois le problème de certains spectateurs et notamment de parents virulents autour des terrains comme nous en faisons déjà écho il y a tout juste un an dans notre billet d’humeur Chers parents, il faut vraiment que vous restiez à votre place. Car dans le cas présent, la commission de discipline ne pourra pas faire grand chose si ce père de famille n’est pas licencié sinon l’interdire de prise de licence… et c’est donc la Justice qui fera le nécessaire.

Jérome Bouchacourt