Perpignan Nord a perdu par pénalité son match à rejouer du 29 juin contre l’US Béziers pour un joueur suspendu… qui ne l’était en fait pas du tout !

Si Gabriel Chevalier avait imaginé Clochemerle du côté de l’Occitanie, on aurait pu en rire. Mais ce n’est pas le cas. Pourtant, l’histoire rocambolesque des pissotières du fameux village du Beaujolais pourrait s’apparenter à la décision prise par la commission régionale des règlements et contentieux de la Ligue d’Occitanie.

On remet les faits dans leur contexte. Le 29 juin, Perpignan Nord s’est imposé contre l’US Béziers (4-2) lors d’un match à rejouer (un mois après la fin du championnat !). Mais les Biterrois ont fait une demande d’évocation « sur la participation à la rencontre de quatre joueurs de Perpignan Nord, susceptibles d’être suspendus ». La commission a relevé que trois joueurs étaient suspendus à partir 27 mai 2019 et un à partir du 20 mai 2019.

Et la décision est « match perdu par pénalité à Perpignan Nord ». Sauf que les membres de la commissions régionale des règlements et contentieux de la Ligue d’Occitanie se sont trompés de date du match initial en la notant au 26 mai sur leur procès-verbal. Oupssss ! Cette rencontre, arrêtée par l’arbitre, s’est en fait déroulée le samedi 4 mai comme nous l’avions indiqué le lendemain puisque c’était le troisième match consécutif qui n’allait pas à son terme pour l’US Béziers.

Extrait du Procès-verbal de la commission du discipline du 20 juin 2019.
Extrait du Procès-verbal de la commission Règlements et contentieux du 3 juillet 2019.

Mais la gabegie ne s’arrête pas à cette erreur de la dite commission puisque la Ligue d’Occitanie a, dans la foulée, publié les clubs par niveau de compétition pour la saison prochaine et les poules seront en ligne ce vendredi ! Avec donc le SC Perpignan Nord en Régional 2 et la montée de Saint-Orens. Mais aussi des conséquences très importantes pour de nombreux clubs. Du Clochemerle on vous disait…

« J’ai contacté la Ligue et mon interlocuteur m’a avoué que ce n’était pas la bonne date, explique Salim Kadrioui, le président du SC Perpignan Nord. Mais on m’a quand même fait comprendre que certains joueurs n’auraient pas du participer à ce match. C’est aberrant ! » Il a décidé de faire appel mais la Ligue d’Occitanie ne le traitera pas avant… le 15 juillet, soit la date limite des mutations ! Une situation ubuesque.

Jérome Bouchacourt