Photo Philippe Le Brech

Le dossier Lambres-Boulogne n’est pas terminé puisque le club du Nord remet en cause l’application du protocole de la coupe de France.

« Au regard du contexte sanitaire en vigueur, il est rappelé aux 2 clubs la nécessité de faire un test antigénique aux joueurs éligibles pour cette rencontre la veille ou le matin du match du mardi 16 février afin que le médecin du match puisse contrôler la situation sanitaire des effectifs. » Voici un extrait du procès-verbal de la Commission Fédérale de la Coupe de France envoyé au club de Lambres-lez-Douai samedi dernier.

Même si rien n’est vraiment précisé, il fallait comprendre que les clubs qui ont joué les matchs en retard du huitième tour ce mardi n’étaient pas dans l’obligation de réaliser un test PCR puis un test antigénique comme c’est prévu dans le protocole sanitaire de reprise de la coupe de France. Ce qui a été confirmé par le procès-verbal de la Commission Supérieure d’Appel du 16 février.

« En cas particulier de match remis de plus de 2 jours comme en l’espèce, et dans la mesure où les tests déjà réalisés en vue de la programmation initiale du match ne sont plus valables, il a été décidé par la Direction Médicale de la F.F.F. qu’un seul nouveau test soit effectué (RT-PCR nasopharyngé ou antigénique) par les acteurs au maximum à h-24 du match, en plus du dernier test effectué pour la date initiale du match. »

Des décisions très opaques

Il est aussi précisé que la FFF a informé les deux clubs de cette directive via la décision de première instance. Mais cette directive de la Direction Médicale n’a jamais été envoyée aux clubs. D’ailleurs, aucun des six autres clubs qui jouaient ce mardi n’a été informé du fait qu’un seul test était obligatoire. A part le Stade Lavallois et l’US Boulogne, ils ont tous passé les deux tests.

Sur le fond, cet aménagement n’est pas illogique. Mais sur la forme, il est très contestable. Dans le dossier Lambres-Boulogne, la notification de l’appel concernant la demande de report de la rencontre a été envoyée aux deux clubs mardi à 11h59, soit une heure et demie avant le coup d’envoi. Alors qu’ils avaient été avertis téléphoniquement la veille. Une pratique du service juridique de la FFF qui est devenue habituelle car elle empêche les clubs de saisir le CNOSF et donc d’obtenir un effet suspensif sur la décision attaquée.

Sauf que c’est dans ce dernier procès-verbal que la directive de la commission fédérale est indiquée. Mais le médecin qui vérifiait les tests devait le faire deux heures avant le match, selon le protocole de la coupe de France. Il ne pouvait donc pas avoir ce procès-verbal en sa possession… ce qu’il a pourtant affirmé au club de Lambres ! Ce dossier pose donc de nombreuses questions. Et ce n’est pas la qualification de l’US Boulogne qui est remise en cause mais l’opacité de certaines décisions.

Jérome Bouchacourt