La tribune de Massabielle était bien remplie samedi soir pour le premier match de National 2 à domicile.
La tribune du stade Massabielle aux Herbiers est souvent remplie en National 2. (Photo Lisa Paquereau)

Spectateur privilégié du parcours des Herbiers en coupe de France, André était à Massabielle samedi pour le premier match de National 2. Récit d’une soirée particulière.

Ah que le temps passe, la vie va bien trop vite. Je me souviens encore de cette soirée du 8 mai dernier. J’étais dans la salle de presse du Stade de France, il était déjà plus de minuit et Stéphane Masala répondait aux questions des journalistes. J’avais eu le privilège ce pouvoir assister à ce moment unique, un peu surréaliste. Et pour avoir suivi l’épopée des Herbretais, en quart puis en demi-finale de la Coupe de France, je tenais à être présent pour le féliciter et lui faire part de toute mon admiration pour ce fantastique exploit. Il m’avait poliment remercié, mais je sentais que son esprit était déjà tourné vers un autre rendez-vous, qui trois jours plus tard allait décider du maintien ou non du club Vendéen en National.

Fatigués, physiquement et moralement, les joueurs du président Michel Landreau allaient déchanter car au terme d’une soirée au scénario cauchemardesque, ils étaient renvoyés en National 2, après avoir été battus par l’AS Béziers qui, contre toute attente, validait son billet pour la Ligue 2. Les larmes et la tristesse succédaient aux paillettes, mais malgré cela le lendemain soir les joueurs et le staff honoraient leurs engagements et très dignes, ils venaient faire la fête à Massabielle avec plusieurs milliers de supporters.

Les semaines ont passé, et les espoirs de repêchage en National se sont malheureusement envolés. Il a bien fallu se résoudre à admettre que la DNCG ne recalerait personne cette année et qu’il faudrait tour reconstruire pour repartir un échelon plus bas. Après un mois et demi de préparation, ponctué d’une demi-douzaine de matchs amicaux, le VHF a repris le chemin du National 2, le 11 aout dernier, avec une courte défaite en déplacement au Stade Bordelais.

Un record d’abonnements cette saison !

Puis pour ces retrouvailles à domicile avec la compétition, le public a répondu présent, en effet pour la venue de Romorantin samedi soir. 1 220 personnes étaient au stade pour encourager leurs favoris. Une grosse affluence, en cette période de vacances, et ce malgré la relégation, et une confirmation de l’engouement des Vendéens pour le VHF, déjà illustré par un record d’abonnements (plus de 200 cette année).

Massabielle a vite retrouvé ses habitudes, malgré le changement de jour et d’horaire, la tribune était pleine et les pourtours bien garnis. Le rituel est toujours le même. A dix minutes du coup d’envoi, le speaker présente les petits ramasseurs de balle puis annonce la composition des deux équipes. Que de nouveaux noms du côté du VHF puisque Quentin Bonnet, Romuald Marie, Pierre Germann et Franck Héry sont les quatre seuls rescapés de la saison dernière. Il va donc falloir apprendre à connaître les petits nouveaux.

17h59, les photographes immortalisent la première photo officielle de la saison 2018/19. Les nombreux bénévoles du club sont à pied d’œuvre et les premiers effluves de frites commencent à se faire sentir.

la volonté est grande, les difficultés diminuent !

Sur le terrain, on s’aperçoit vite que ce championnat de N2, sera certainement bien plus compliqué qu’il n’y parait. Avec son effectif renouvelé à 90% et son statut de favori, le VHF va devoir disputer 28 matchs de coupe, il va être l’équipe à battre et sera attendu sur tous les terrains. Chaud bouillant, le public ne perd pas ses bonnes habitudes et n’hésite pas à inviter l’arbitre à distribuer des cartons à chaque faute des “verts” de Romorantin, tout ça, c’est de bonne guerre ! malgré une bonne volonté évidente, les locaux ont bien du mal à se créer des occasions franches, ils ne sont dangereux que sur quelques coups de pieds arrêtés. Ils ont beau pousser en fin de rencontre, ils n’arriveront pas à faire sauter le verrou Solognot.

D’un point de vue purement sportif, les supporters des “Rouge et Noir” espéraient sûrement beaucoup mieux. Les deux équipes se sont en effet quittées dos à dos avec un match nul et vierge, il faudra pour l’instant s’en contenter.

20 h, la tribune se vide, mais la vie continue à Massabielle, bière d’une main et sandwich américain de l’autre, on refait le match à la buvette. Ici, le boulanger, côtoie le notaire qui discute avec l’ouvrier, on vient au stade en famille, avec les mamies et les enfants. Cet endroit est un microcosme ou les générations et les différentes classes sociales se rencontrent autour d’une même et unique passion “le football”.

Ah que je t’aime, ville des Herbiers, tu es la fierté de la Vendée, oh oh oh…