Image d’illustration Adobe Stock
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L’Unaf Paris Île de France a effectué un inquiétant constat à l’issue de cette saison avec pas moins de 29 agressions d’arbitre contre 10 l’an dernier.

Trop c’est trop ! Le week-end dernier, la rencontre de coupe de France entre Sartrouville et Saint-Brice a été émaillée d’incidents. Un joueur visiteur a été agressé par des spectateurs, amenant l’arbitre a arrêté le match. Mais à la sortie du stade, un des officiels a eu la surprise de trouver son véhicule dégradé.

Malheureusement, la Ligue de Paris Île-de-France a vécu une année difficile sur le plan des violences… et notamment les arbitres. « On relève 29 agressions cette saison contre 10 en 2016-2017, explique Damien Groiselle, le président de l’UNAF régionale. Sur les dix dernières années, on avait une moyenne de trois ou quatre agressions. Mais là, ça a explosé ! » Et il ne parle que des dossiers pris en charge par son syndicat, « ceux qui nous remontent ». Et le problème, c’est que la Fédération se cache derrière les chiffres de l’observatoire des comportements… qui sont plutôt biaisés par la non-communication des dossiers par certaines instances.

« Mettre un visage sur les victimes ! »

«  La FFF communique sur le faible taux de violence par rapport au nombre de matchs, précise Damien Groiselle. Mais il ne faudrait pas les arbitres agressés ne soient qu’une statistique. Il faut mettre un visage sur ces victimes ! » Le plus inquiétant, c’est que cette hausse des agressions ne vient pas du tout du terrain. « Le nouvelle tendance, c’est que 80% de ces violences provient d’éléments extérieurs, déplore cet arbitre de 34 ans. C’est d’ailleurs un vrai problème pour les clubs. Nous avons conscience qu’en District, un club n’a pas les moyens de prendre un service de sécurité privé sur chaque match. »

Et il prend l’exemple de Saint-Denis, avec ces images où quelques imbéciles ont poursuivis les joueurs du SC Amiens en coupe Gambardella. « Le club de Saint-Denis avait demandé à la mairie de la commune de mettre en place un service de sécurité mais ça a été refusé. Je crois qu’il faut interpeller les politiques car les instances et les clubs atteignent leurs limites. » Un vaste sujet qui mérite une réelle réflexion… car il va bien falloir endiguer cette hausse des violences.

Jérome Bouchacourt