Cela fait treize ans que le Sporting Club Toulon attendait de retrouver le Championnat National ! Treize ans que ses supporters patientaient dans l’ombre.

13 ans. 13 ans que le Sporting n’a plus connu les joutes du National. 13 ans comme l’âge de ces minots dont les aînés leur ont parlé d’un temps où les Azur et Or étaient craint de ces équipes du monde professionnel. Un Graal auquel tout le monde aspire. De l’actionnaire majoritaire aux bénévoles ; du staff aux institutionnels. Mais avant cela, il y a une étape que les supporters ont bien en tête…

Ah les supporters du Sporting. Ceux dont on n’a souvent pas voulu sur les terrains des championnats amateurs. Ces supporters trop souvent accueillis par des forces de police et autres services de sécurité. Ces supporters sans cesse derrière leur équipe ce, quelle que soit le niveau. « Notre passion n’a pas de division » peut-on lire sur des bâches d’ultras. Une passion un temps en berne et qui au fil des dernières saisons n’a fait que croître, renaître, commencer pour les plus jeunes.

Lambiance devrait être

On a tellement attendu : que la fête soit belle !

Que de patience aussi pour ces gagas qui chantent, poussent, pleurent… après toutes ces relégations trop souvent liées à des gestions calamiteuses, de prises de risques inconsidérées, d’incompétences. Aujourd’hui la joie est grande. Grande aussi comme l’attente de ce nouveau championnat après une accession qui si elle fut une belle fête devant près de 6000 personnes, est avant tout une délivrance. Celle d’avoir enfin quitté le monde amateur pour l’antichambre du professionnalisme…

L’engouement est grand. Comme l’espoir. Il y a les mesurés qui souhaitent se tromper quant à un recrutement jugé bancal. Mais il y a aussi les optimistes convaincus que comme un vieux meilleur ennemi Rodez AF, le Sporting accède directement à la Ligue 2. Et parmi tous ceux-la, il y a surtout les fadas calculant le nombre de déplacements possibles, le coût, la logistique, le mode de transport… Si les plus proches sont une évidence (moins de 1000 kms A/R), il est des stades que l’on ne peut ne pas visiter comme Bauer, Le Basser, Dominique Duvauchelle, … Et si l’on ne peut se déplacer, on se regroupera pour vibrer derrière nos écrans.

En attendant, la saison démarre ce vendredi à domicile face au relégué Béziers. Le stade sera bien garni c’est certains. Il y aura les historiques, ceux qui n’ont jamais lâché ou des revenants ; ceux qui ont rejoint l’aventure au gré des résultats. Mais il y aura aussi des nouveaux attirés par cette division. Et qui sait, pourquoi pas des Biterrois qui seraient logés dans la tribune Luc Borrelli ? Sur les réseaux sociaux, les cafés, autour du stade et des entraînements, tout le monde trépigne. On a tellement attendu : que la fête soit belle !

Nicolas Miniscalco, président du Mouvement Azur et Or

Jérome Bouchacourt