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C’est un témoignage assez surprenant que nous vous relayons aujourd’hui. Celui d’un éducateur qui s’est rendu sur un tournoi de football U15… et qui est reparti très déçu !

« Ce vendredi, je pensais me faire plaisir en allant voir les quarts de finale d’un tournoi U15 qui opposait deux clubs amateurs à deux centres de formation. Mais finalement, je suis parti complètement retourné par ce que j’ai vu. Car pour moi, le football ne ressemble pas à ça, surtout chez les enfants !

Sur le premier match, le club amateur a parfaitement tenu la dragée haute au club professionnel. Et les deux équipes ont logiquement été aux tirs aux buts. Mais le gardien du centre de formation a commencé à faire son show, en bousculant son homologue qui passait à côté de lui. Puis il a sans cesse été au devant des tireurs adverses en leur parlant… en contestant auprès de l’arbitre en permanence… et au final, il n’a jamais touché le ballon sur les cinq tirs. Il aurait été plus judicieux de sa part de son concentrer pour espérer arrêter un tir au but.

Lors du deuxième match, j’ai cru à une blague. Je m’étais glissé entre les bancs et les propos de l’entraîneur du club amateur m’ont déconcerté. « Faites des fautes, faites des fautes » n’arrêtait-il pas de crier à ses joueurs. Parce que le football, c’est faire des fautes ? Surtout que ses gamins étaient capables de produire du jeu avec des joueurs offensifs très intéressants. Un peu énervé, j’ai changé de côté. Et là, j’ai vu le père d’un joueur brailler en permanence après les coéquipiers de son fils.

Un gamin un peu nonchalant qui ne défendait pas et partait seul dès qu’il avait la balle. Techniquement pas trop mal mais qui ne connaissait visiblement pas le mot collectif. Son père s’est même pris à un parent adverse en l’insultant copieusement. La veille, il avait dû calmer par les organisateurs tellement il était infeste derrière la main courante !

Et puis le pompon ! Juste avant une touche pour le club amateur, un de ses joueurs a insulté un adversaire. Alors que le ballon était pour lui. Je n’ose même pas écrire ce qu’il lui a dit. Carton rouge et direction les vestiaires… et finalement son équipe s’est inclinée aux tirs aux buts contre le centre de formation.

Pire, le joueur du club amateur qui a loupé le dernier tir n’a été réconforté que par ses adversaires. Aucun de ses coéquipiers ni son éducateur ne sont venus le voir alors qu’il pleurait à chaudes larmes. En deux heures, j’aurai vraiment vu tout ce que je ne supporte pas dans le sport. »

Jérome Bouchacourt