BOURGEOIS Thibaut
Thibaut nBourgeois sous le maillot du FC Metz. (Photo Philippe Le Brech)

Champion de Ligue 2 avec le FC Metz en 2014, Thibaut Bourgeois a fait son retour au FC Pierrevillers, le club de ses débuts. L’attaquant de 32 ans se plonge dans la boîte à souvenirs alors qu’il a mis de côté en janvier le foot professionnel…

Thibaut, le 4 janvier, vous annonciez la fin du foot de haut niveau à 32 ans. Pour quelles raisons ? 

« J’ai pris la décision d’arrêter le foot au Luxembourg car après mon opération du genou en novembre 2021, la première partie de saison avait été compliquée. Je ressentais toujours quelques douleurs et avec les entraînements quatre fois par semaines, ça devenait compliqué. Aujourd’hui, j’ai plus de temps profiter de ma famille et mes amis. »

Que retenez-vous de votre expérience au Luxembourg à l’UN Käerjeng 97 ? 

« J’ai passé sept saisons à Käerjeng, le seul club que j’ai connu là-bas. J’ai directement accroché avec cet environnement, les dirigeants et les joueurs. C’est comme une deuxième famille et je vais continuer à garder contact avec eux, à aller voir des matchs quand je peux. D’ailleurs, je les remercie pour l’hommage qu’ils m’ont fait lors du dernier match de championnat à domicile… »

Comment la comparer avec ce que vous avez connu en France alors que vous êtes également passé par la Belgique ?

« Je ne peux pas comparer mon passage au Luxembourg ou en Belgique avec mes saisons passées en France car j’étais dans le monde professionnel. Je vivais du foot donc pas de travail à côté… c’est plus simple pour se concentrer sur le ballon rond. Après je dirais que la pratique au Luxembourg se développe bien depuis plusieurs années. Les championnats essaient de se professionnaliser et le niveau s’est nettement amélioré. »


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65 buts en 95 matchs pour Thibault Bourgeois

Vous n’avez pas perdu vos talents de buteur avec 65 buts inscrits en 95 matches lors des 7 dernières saisons…

« Oui malgré les douleurs et une moins bonne condition physique, je n’ai pas perdu pas ma finition devant les cages. D’ailleurs, je pense qu’un buteur ne perd jamais ça… »

A quoi a été liée cette efficacité ?

« Un buteur, ça marche à la confiance et comme je l’ai été dans ce club, et que tout le monde été derrière moi, ça m’a aidé à garder mon efficacité. »

Vous revenez à vos premiers amours, le FC Pierrevillers, là où tout a commencé… racontez-nous ! 

« Oui je retourne dans le club de ma jeunesse même si je n’y ai pas beaucoup joué. J’ai rejoint le FC Metz à 7 ans mais j’ai choisi de revenir à Pierrevillers pour pouvoir jouer avec mon père en vétéran. J’essaye de profiter aussi avec mon meilleur ami Nicolas. Un dernier défi qui me permettra de pouvoir également me consacrer un maximum à ma famille et mes amis. »

C’est un environnement différent de ce que vous avez connu au CA Bastia par exemple ?

« Oui à Bastia j’ai connu deux bons amis là-bas même si niveau foot ça n’a pas été le top… Je n’ai pas beaucoup joué et je me suis blessé au ménisque. Après comme je l’ai dit, c’est une expérience qui m’a permis de faire de belles rencontres puisque Renaud Ripart et Clément Fabre font partie de mon entourage aujourd’hui. »

Thibault Bourgeois a déjà réussi sa reconversion

Originaire de Moselle, votre parcours a été quasi linéaire avec un gros passage au FC Metz. Avez-vous des regrets ? 

« Non, je n’ai pas de regret sur ma carrière car j’ai vécu des supers moments comme les deux montées avec le FC Metz et celle de la saison dernière avec Käerjeng. Je retiens le positif même si les blessures m’ont freiné… mais c’est comme ça, c’est le foot. On fait avec. Je garde le meilleur et me sert du négatif pour avancer. »

Justement, un passage chez les Grenats qui vous a permis de goûter à l’Equipe de France…

« Je garde de bons souvenirs en bleu avec deux belles compétitions disputées : le championnat d’Europe à 16 ans et la Coupe du Monde à 17 ans. J’ai été repéré lors de la finale du championnat de France des U16 avec Metz, je jouais avec la génération 88 alors que je suis né en 1990. Ensuite, j’ai toujours été convoqué pour le tournoi de Toulon jusqu’en espoirs. »

Un passage qui remonte à longtemps alors que vous avez entamé votre reconversion aujourd’hui. Comment se passe-t-elle ?

« Je dirais que ma reconversion est déjà faite. Je travaille chez un sous-traitant de Arcelor Mittal au Luxembourg et je pratique le foot passion au FC Pierrevillers et je profite à fond de ma famille. »