VERON Stéphane (Créteil) (2)
Stéphane Véron a décidé de raccrocher les gants. (Photo Philippe Le Brech)

Fin de carrière pour Stéphane Véron, ancien gardien de but passé par l’AJ Auxerre, le PSG, Belfort et Créteil. L’ex-gardien de but de 35 ans se confie sur son parcours et son projet futur.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?

« J’ai 35 ans et je suis ex-gardien de but puisque je prends ma retraite cette année. Je suis passé par le centre de formation de l’AJ Auxerre de 2001 à 2008 où j’ai eu la chance de faire quelques matchs en Ligue 1. Ensuite je suis parti au PSG en tant que troisième gardien pendant 1 an. Après cette expérience, je suis resté au chômage 1 an, pendant ce temps j’ai fait des essais en Allemagne avec le 1860 Munich. Mais finalement j’ai atterri à l’ASM Belfort et là-bas je suis resté 7 ans. Enfin, j’ai fait un passage au FC Fleury 91, et là je finis ma carrière à l’US Créteil après 3 saisons. Ma carrière est riche en expérience, j’ai connu les montées, les descentes, la Ligue 1, le National et le National 2. »

Vous avez été formé à Auxerre, et ensuite vous êtes partis au PSG, racontez-nous cette expérience ?

« Avec Auxerre j’ai pu faire une vingtaine de matchs en Ligue 1. Ensuite le PSG s’est intéressé à moi, c’était une opportunité pour continuer à progresser donc j’ai signé un an avec le club. L’avantage que j’avais, c’est que je connaissais déjà quelques joueurs de l’effectif qui sont passés par l’AJ Auxerre donc ça a facilité mon intégration. C’était une expérience formidable même si je suis resté qu’un an là-bas. »

« Belfort, c’est un vrai club familial ! »

Vous êtes resté 7 ans à Belfort, qu’est-ce que vous retenez de ce passage ?

« Au début, ce n’était pas forcément prévu que je signe à Belfort. Après mon passage au PSG en 2009, je suis resté un an au chômage. J’en ai profité pour voyager et faire des essais dans de nombreux clubs. Belfort s’est manifesté, on a longuement discuté avec les dirigeants du club et j’ai signé après qu’on ait trouvé un accord. J’ai adoré jouer pour Belfort, c’est un vrai club familial. Je me suis fait plein d’amis là-bas et surtout j’étais gardien numéro 1. J’ai eu la chance de connaître la montée en National après 5 saisons. Honnêtement, on ne s’y attendait pas parce qu’on était habitué à jouer le maintien. Mais là, tout fonctionnait, on avait une vraie équipe. Tout le monde se connaissait et on a réussi à monter en National après une saison formidable. »

Stéphane Véron a passé sept ans à l’ASM Belfort. (Photo Philippe Le Brech)

Comment s’est passée votre arrivée à Créteil ?

« A l’époque il me restait un an de contrat avec le FC Fleury 91. Créteil s’est manifesté, j’ai rencontré le président, il me voulait dans l’équipe mais il fallait que le FC Fleury 91 me libère. Finalement, le gardien de Créteil a signé à Fleury et moi j’ai pu signer à Créteil par la suite. J’ai gagné au change parce qu’on a fait une grosse saison et on est monté en National. Là malheureusement, on a eu une saison très compliquée et on risque d’être relégué en National 2. Ça va être un énorme coup de massue car Créteil c’est un club historique. » 

Stéphane Véron : « Hâte de commencer ma nouvelle vie »

Vous prenez votre retraite à 35 ans, qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

« Aujourd’hui, je suis en phase et en paix avec ma carrière. Je pense que j’ai fait mon temps et c’est le moment pour moi de passer la main. Je suis satisfait de ma carrière et fière d’avoir pu jouer dans de nombreux clubs. Sur le terrain j’ai toujours donné le meilleur de moi-même, et j’ai eu la chance de connaître deux montées avec deux clubs différents. Je n’ai aucun regret, j’ai fait 20 ans où j’ai eu la chance de vivre de ma passion. Mais maintenant c’est fini, j’ai hâte de commencer ma nouvelle vie et de basculer à 100% dans mon projet professionnel. »

Quels sont vos projets futurs ?

« Ce qu’il faut savoir c’est que j’ai eu la chance d’anticiper ma reconversion. Je suis ambassadeur pour la société Nouvelle Trajectoire. Mon but est d’aider et d’accompagner des sportifs dans leur carrière professionnelle. Un joueur de National 2 ou National 3 n’a pas forcément les moyens de vivre du football. Et une carrière de footballeur c’est trop court. Bien souvent, un sportif ne pense pas à “après”. Donc moi je suis là pour aider à préparer l’avenir du sportif. Je suis en contact avec des personnes pour leur faire prendre conscience de tout ça. Là, j’ai obtenu les diplômes pour devenir coach mental et coach praticien. Je suis heureux de pouvoir rester dans le sport et je suis fière d’avoir pu anticiper ma reconversion. D’ailleurs, lorsque j’ai su ce que je voulais faire après le football, je suis devenu plus performant sur le terrain car j’avais enlevé un poids de ma tête. Aujourd’hui, il me tarde de prendre le rôle de coach. »