Stéphane Mahé espère retrouver un banc et un groupe à entraîner très rapidement.
Stéphane Mahé espère retrouver un banc et un groupe à entraîner très rapidement. (Photo DR)

Sans club depuis son départ de Guérande (DRS Atlantique), l’ancien joueur professionnel a intégré le programme DMVE de l’UNECATEF en espérant retrouver un club rapidement. Il se confie avec sincérité.

Que fais-tu depuis ton départ de Guérande cet été ?
« Je me suis engagé dans le programme Dix Mois Vers l’Emploi (DMVE) organisé par l’UNECATEF. C’est assez global et très intéressant. Certains techniciens comme Laurent Strelczak ou Amandine Miquel ont déjà retrouvé un club. Ce qui est important avec ce programme, c’est la possibilité de se recréer un réseau. Ce qui j’avais oublié depuis treize ans que je suis revenu sur Saint-Nazaire. »

De ton côté, as-tu été contacté par des clubs ?
« Absolument aucun depuis que j’ai rencontré le président de Challans cet été ! C’est très frustrant car je pense avoir les compétences pour entraîner au minimum en Division d’Honneur. Je regarde l’actualité locale et nationale car je souhaite retrouver un bon challenge rapidement. J’ai aussi appeler Fred Bodineau (le CTR de la Ligue Atlantique, N.D.L.R.) pour lui demander si des clubs ne cherchaient pas un technicien. »

A-ton avis, pourquoi ne te fait-on pas confiance ?
« Il y a peut-être un délit de sale gueule ! Je me questionne vraiment sur ce sujet pour savoir si ça vient de mon comportement. Je suis quelqu’un de sanguin. Je peux aussi m’enfermer dans ma bulle avec mon groupe et occulter ce qui se passe autour dans un club. Je cherche des réponses, je réalise un véritable travail d’introspection pour pouvoir corriger ces défauts. »

« Vaincre ma timidité afin d’aller au contact des clubs ! »

Stéphane Mahé est revenu à Saint-Nazaire depuis treize ans après avoir joué six ans en Ecosse.
Stéphane Mahé est revenu à Saint-Nazaire depuis treize ans après avoir joué six ans en Ecosse. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Certains affirment que tu es trop exigeant…
« Je ne vois pas pourquoi je serais plus exigeant qu’un autre ! Je demande simplement le meilleur de la part de mes joueurs. Si on ne met de la rigueur dans ce qu’on fait, on n’arrive à rien. Pour moi, être exigeant n’est pas un défaut. Je ne pense pas qu’on puisse me reprocher cela. Surtout que je suis très attaché aux valeurs et aux hommes. »

Ta carrière professionnelle ne te dessert-elle pas ?
« J’ai eu cette discussion avec certains autres techniciens. Avoir un nom, une carrière et un palmarès ne te donnent pas de passe-droit. La preuve, je n’ai jamais entraîné plus haut que le deuxième niveau régional. J’aurais pu choisir de m’orienter vers le milieu professionnel après ma carrière mais j’ai choisi un retour aux sources, je voulais revenir dans le monde amateur. Et je suis un peu déçu. »

Comment te projettes-tu ces prochaines semaines ?
« Je dois relever les manches, vaincre ma timidité afin d’aller au contact des clubs. J’ai envie d’un bon challenge, de retrouver le terrain car c’est difficile de se lever le matin en sachant que tu n’as pas de séance le soir. A présent, je suis disponible pour bouger un peu partout. Même à l’étranger s’il le faut ! »

Jérome Bouchacourt