Stacy Misiatu
Stacy Misiatu va désormais jouer régulièrement au stade omnisport de Cholet. (Photo Philippe Le brech)

Après la découverte du championnat de N2 puis N1 à Sedan, Stacy Misiatu, milieu central de 24 ans, va poursuivre sa progression du côté du SO Cholet en 2022/2023. L’occasion d’évoquer ses ambitions personnelles et collectives.

Stacy, pourquoi avoir choisi de rejoindre Cholet ?

« C’est un club que j’ai rencontré cette année avec Sedan en championnat. J’ai bien aimé l’engouement au stade, la ville aussi. Le SO Cholet s’est montré le plus déterminé à m’avoir même s’il y avait d’autres équipes de N1 qui s’étaient renseignées. J’ai eu des discussions avec le président, le directeur sportif et le coach du SOC. Le feeling est bien passé et j’ai tout de suite senti la confiance au moment où ils m’ont évoqué le projet pour la saison à venir. »

Que retiens-tu de ton passage à Sedan ?

« On est allé chercher la montée de la N2 au N1 la saison de mon arrivée. Une année où on a enchainé 13 victoires consécutives sans encaisser de but ; un bagage dont on a pu bénéficier à l’échelon supérieur. C’est un club qui m’a très bien accueilli pendant trois saisons où j’ai beaucoup appris et évolué. J’aurais préféré jouer d’avantage cette saison mais j’ai compris que le foot est fait de hauts et de bas. Tout peut basculer d’une minute à l’autre, c’est pourquoi je voulais aussi repartir sur un autre projet après cette belle 8ème place au classement acquise à l’issue de l’exercice 2021/2022. »

« Je suis déterminé peu importe la situation »

Sur les réseaux sociaux, notamment, certains supporters regrettaient ton départ… 

« J’avais envie de plus jouer car je le mérite mais il y a eu des recrues qui ont aussi eu leur chance. Le Covid n’a pas aidé non plus mais je trouve que je n’ai pas forcément eu le respect que je méritais de la part du club. J’aurais aimé qu’on me propose un contrat à 24 ans mais peu importe, dans tous les cas, j’avais pour ambition de partir. Les supporters de Sedan savent que je mouille le maillot, je ne lâche rien, je suis déterminé peu importe la situation. Et je le serai encore plus du côté de Cholet. »

Justement, tu es passé de la D1 Amateur Belge à la 3ème division française. Comment l’analyses-tu ?

« En Belgique, c’était ma première année en senior et je n’y étais pas forcément préparé, ni mentalement ni physiquement. Ça a été vraiment dur et c’est dans les Ardennes, d’abord en N2, que je me suis rendu compte de ma progression et de l’apprentissage que j’ai pu avoir à mes débuts. C’est plutôt quand on est monté que j’ai eu une certaine appréhension. »

Justement, que peux-tu amener au groupe de Stéphane Rossi sur le terrain ?

« Ce que je peux amener et ce que j’aimerais amener, c’est le côté leadership, l’état d’esprit de guerrier, des aspects de mon jeu que je n’ai pas trop pu montrer à Sedan. J’étais toujours sous pression, je jouais plus pour mieux faire que pour gagner malgré une saison où j’ai disputé 23 matches et 18 lors de mon arrivée. Ca va prendre du temps mais ils vont comprendre car désormais, c’est cette hargne et cette grinta que j’ai envie de montrer à Cholet, qui encore une fois m’a fait confiance. »

« On peut créer la surprise, en tout cas j’y crois ! »

On peut également compter sur toi pour mettre l’ambiance dans le vestiaire…

« J’ai souvent, voir tout le temps, la joie de vivre. Mais lors des jours de match, je suis concentré à 100% car chaque victoire est bonne à prendre. Ensuite, on peut la célébrer de la meilleure des façons (rires). Quand on a fait notre série de victoires à Sedan, j’ai pu faire mon show (rires). »

Le National devrait passer professionnel. Penses-tu que ça peut rendre le championnat plus attractif ?

« Carrément, être maintenu sera même une grande satisfaction (rires)… sachant qu’il y aura six descentes ! Tous les points seront bons à prendre et on verra jusqu’où on peut aller, avec un effectif qui change souvent au fur et à mesure des saisons. Mais quand on voit que Laval, relégable à un moment de la saison, a fini là-haut cette saison… On peut créer la surprise, en tout cas j’y crois. »