Julien Terrier (à gauche) est un des rares joueurs à être resté à Limoges cet été.
Julien Terrier (à gauche) est un des rares joueurs à être resté à Limoges cet été. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Reparti en National 3 après le spectre d’une liquidation judiciaire, le club phare du Limousin essaye de se reconstruire. Le point avec son président, Benoît Ragazzini.

Début avril dernier, le Limoges FC avait été placé en redressement judiciaire à sa demande car il était en cessation de paiement. Puis des repreneurs se sont manifestés pour tenter de relancer un club qui comptait presque 500 licenciés la saison dernière. « Avec cinq ou six personnes, on a présenté un projet pour essayer de sauver le club, explique Benoît Ragazzini, président depuis quelques semaines. Si le club avait été liquidé, il serait reparti en championnat de District et ça aurait mis des centaines de gamins à la rue ! »

Limoges a finalement pu continuer son activité et son équipe fanion repartir en National 3, avec seulement une rétrogradation administrative imposée par la DNCG. Un moindre mal. « Aujourd’hui, on est en mission intérimaire en attendant de trouver des investisseurs qui viennent nous donner un coup de main, explique l’entrepreneur limougeaud. On travaille sur les partenariats car il est indispensable d’avoir un apport de fonds privés. On avance plutôt bien sur le cahier des charges qu’on s’était donné. »

La coupe de France « peut être un beau bonus »

Même si le quotidien n’est pas simple, la nouvelle équipe souhaite insuffler une nouvelle dynamique. « La difficulté est de repartir avec des dettes, indique Benoît Ragazzini. Mais on veut insister sur la formation afin de ramener nos jeunes au niveau national puis faire en sorte qu’ils intègrent l’équipe fanion. » Finis les joueurs sous contrats fédéraux avec un budget composé en grande partie de fonds publics.

Si l’équipe fanion peine en National 3 – « on a quand même réussi à remonter un groupe compétitif en quelques semaines » – les résultats sont plutôt positif, notamment chez les jeunes… ou encore la section féminine qui compte quatre victoire en quatre journées de Régional 1 avec 36 buts marqués. « Les filles, c’est une grosse satisfaction » assure le président du club limousin. Qui espère d’ailleurs en avoir d’autres avec un gros match de coupe de France à venir face au Tours FC (National). « Ça peut en effet être un beau bonus » concède-t-il. Histoire de faire de nouveau parler du foot à Limoges !

Jérome Bouchacourt