Photo Fédération Française de Football

Chaque année, des clubs sont relégués à cause de problèmes financiers. Entre divers recours et possibles repêchages, les calendriers posent question.

« Il faut que la LFP revoie ses procédures d’audition devant la DNCG car, pour les clubs sanctionnés et ceux qui bénéficient des sanctions des autres, les décisions arrivent trop tard. » Ce mercredi matin, Pierre Ferracci, s’interroge sur le calendrier de la DNCG dans les colonnes du quotidien L’Equipe. Si le président du Paris FC parle de la relégation du SC Bastia en National 1 et du repêchage de son club en Ligue 2, ses propos sont très intéressants car ils touchent aussi de plein fouet le football amateur.

La Fédération Française de Football est obligée de publier les groupes des championnats avant le 15 juillet comme le prévoit son règlement. Une date qu’il serait difficile de repousser car les clubs doivent préparer leurs déplacements avec un championnat qui démarre tout juste un mois plus tard. Mais pourquoi figer les groupes à cette date et ne pas permettre à des clubs d’être repêchés après le 15 juillet ?

Car si le SC Bastia dépose le bilan et repart en National 3, cela veut dire que seulement dix-sept clubs participeront au prochain National 1. Le SAS Epinal aurait donc pu être repêché à ce niveau – pour la troisième fois en quatre ans – tout comme le Stade Plabennec en National 2. L’an dernier un groupe de CFA avait déjà quinze clubs après le dépôt de bilan d’Evian Thonon Gaillard.

Un problème d’éthique sportive ?

Sauf que les divers recours du club savoyard avaient été longs au détriment de possibles repêchages… surtout que ses deux équipes évoluant en championnat de France avaient été reléguées. Ce dont avait d’ailleurs profité Dives-Cabourg, intégré dans un groupe Sud-Est de CFA2 après le début des championnats à la suite de sa conciliation avec le CNOSF.

L’idée de pouvoir intégrer des repêchages après le 15 juillet serait donc une bonne chose, avec bien sûr une date limite plus tardive. Car aujourd’hui des clubs sains financièrement sont pénalisés par ceux qui possèdent des dettes abyssales – plus de 20 millions d’euros pour le SC Bastia ! – ce qui pose tout de même un problème d’éthique sportive.

ON a aussi le cas de clubs de National ou CFA avec plusieurs centaines de milliers d’euros de dettes qui n’ont jamais été relégués alors que, par exemple, Saint-Ouen L’Aumône a été interdit de montée en National 2 cette saison pour tout juste 100 000 euros de dettes. Un calendrier et un règlement plus forcément adaptés… et des sanctions qui prêtent à confusion, la FFF devrait vraiment revoir ses calendriers.

Jérome Bouchacourt