Ce vendredi soir, le comité de direction du club de la cote Atlantique a destitué Lala Razanajatovo qui avait été élu président cet été. Explications.

« Les personnes qui racontent depuis plusieurs jours que je ne vais continuer, ce sont ceux ne veulent pas que le SNAF s’en sorte. J’ai dit que je souhaitais m’investir au club et je vais tenir mes engagements ! » Le 15 juillet dernier, Lala Razanajatovo nous avait confié qu’il prenait à cœur son investissement au Saint-Nazaire AF (SNAF) dont il avait été élu président le 1er juillet. Comme nous l’avions annoncé dès le 6 juin, la situation financière du club de la cote Atlantique était très préoccupante avec un déficit estimé à plus de 250 000 euros.

Ce vendredi soir, le comité directeur du SNAF a décidé de destituer son investisseur… qui n’a finalement plus remis les pieds dans la Cité Portuaire depuis de longues semaines, mais surtout qui n’a jamais injecté un seul centime dans les comptes du club. « On était dans l’impasse avec de nombreuses promesses non tenues, explique Jérôme Ameline, membre du comité directeur. Lala n’est donc plus président et sur les 15 membre du CD, onze ont démissionné. On a besoin de repartir sur de nouvelles bases. »

Le SNAF a en effet un nouveau rendez-vous devant la CRCG le 27 novembre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. « On va demander un délai supplémentaire, assure l’ancien gardien du club. Aujourd’hui, la dette a en partie été épongée par le budget de fonctionnement de cette saison. Mais cela pose logiquement quelques problèmes de trésorerie en cette fin d’année. »

« Le club est viable financièrement ! »

Fils d’un ancien président du Saint-Nazaire OS, club qui a fusionné avec le Stade Nazairien pour donner le SNAF, Stéphane Ouary a injecté 102 000 euros (30 000 + 72 000) pour donner de l’air aux finances. Mais ce n’est pas encore suffisant. « On va trouver des solutions, indique Jérôme Ameline. On est soutenu localement par nos partenaires publics et privés. Et on veut travailler avec les instances, Ligue et District, pour que le club reparte sainement. »

Un point va être fait en début de semaine sur l’aspect financier afin que le SNAF puisse passer sans encombre la fin de l’année 2019. « Je suis en train d’étudier les comptes, de faire un point complet, concède Stéphane Ouary. Je suis attaché au football nazairien. Je vais voir quel apport financier il faut effectuer afin que le SNAF n’ait pas de soucis cette saison. Car le club est viable financièrement ! »

Aujourd’hui, tout le monde veut oublier l’épisode Lala Razanajatovo, l’investisseur fantôme, et les errances financières de ces deux dernières saisons. « Il faut surtout comprendre que si on gagne un euro, on ne peut pas dépenser plus ! » martèle Stéphane Ouary. Avec l’arrivée de Lionel Duartre pour prendre en charge le côté sportif, le SNAF a donc une réelle volonté de rebondir.

Jérome Bouchacourt