Élu président de la Ligue de Nouvelle Aquitaine avec 63,2% des voix face à Amador Carreras, Saïd Ennjimi souhaite avant tout fédérer aux delà de tous les clivages. Entretien.
Saïd, vous devez être fier de cette victoire ?
« Ce n’est pas ma victoire mais celle des clubs qui d’une manière générale ont montré leur envie de changement, leur envie que la démocratie puisse enfin s’installer dans notre football. Que l’unicité de liste ne soit plus le principe mais que ce soit la pluralité ! Dès lundi, on va s’atteler à la tâche pour être à la hauteur de la parole donnée aux clubs. »
C’est donc le plus dur qui commence ?
« Le plus dur mais aussi le plus passionnant ! Ma liste est composée de vingt personnes qui sont vingt présidents de Ligue. Chaque personne sera sur son département le porte-parole d’un combat d’idée, des nombreuses orientations qu’on veut donner. »
Quelles sont les premières décisions que vous allez prendre ?
« On souhaite déconcentrer les moyens matériels et humains de la Ligue vers les Districts. Je lance aussi un appel à candidature pour que de nombreuses femmes nous rejoignent dans les différentes commissions. Et je veux vraiment qu’on puisse avoir une présidente de commission. »
« Le football change, la France change ! »
Cette élection veut dire que l’arbitrage à haut-niveau est terminé ?
« Ça me fait mal d’arrêter l’arbitrage. La fin d’une carrière est toujours une petite mort. Mais les amateurs m’ont dit aujourd’hui qu’ils voulaient que je renaisse ! 1459 clubs ont montré leur envie de changement, ils m’ont porté vers cette élection. »
Vous avez l’air d’être chargé d’émotions ?
« Après vingt-et-unes réunions avec les clubs et plus de 4 000 kilomètres parcourus, c’est le cas ! Cela montre aussi que le football change, que la France change. Elle n’est plus conservatrice. Elle ne veut plus non plus d’une seule liste, d’un seul parti. C’est la démocratie. »
Vous avez eu un mot pour vos concurrents, vous envisagez de travailler avec eux ?
« Mon rôle est de rassembler, de fédérer et surtout pas d’exclure. J’ai souhaité rendre hommage à Henri Monteil et Amador Carreras pour ce qu’ils ont apporté. Maintenant, le but est de s’appuyer sur toutes les bonnes volontés et non pas seulement sur ceux qui ont gagné. Mon travail est de continuer de convaincre, de rassembler autour de moi ! »
Qu’avez-vous pensé de la présentation des nouveaux championnats régionaux ?
« Les idées développées sont intéressantes. Jean-Michel Larqué et les autres ont bien travaillé donc on va s’appuyer sur le travail qui a été fait par des professionnels. »
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