Romilly Pont Saint-Pierre accède au National 3 pour la première fois de son histoire. (Photo DR)

Après deux quatrièmes places en Régional 1, le club de l’Eure accède au National 3 pour la première fois de son histoire. Avec beaucoup d’humilité.

Ces quinze derniers jours, Frédéric Perrault a fait et refait les calculs pour la place de deuxième de Régional 1 Normandie. Puis le procès-verbal de la Ligue, sorti tard vendredi soir, a confirmé que son club était bien promu en National 3 pour la première fois de son histoire. Un véritable soulagement.

« Cette attente était interminable, assure le président de Romilly Pont Saint-Pierre. On patientait avec que la bonne nouvelle soit officialisée. Surtout qu’on travaillait depuis quelques jours sur la mise en place d’un budget pour le National 3. » Le petit club de l’Eure, situé à la frontière avec la Seine-Maritime, n’avait pourtant pas l’ambition de monter au niveau fédéral.

« En début de saison, j’avais donné comme objectif au staff de l’équipe fanion de produire du jeu, explique Frédéric Perrault. On venait de finir deux fois quatrième de R1 mais en pratiquant un jeu défensif. Je souhaitais donc que les joueurs se fasse vraiment plaisir sur le terrain, même si on avait terminé en milieu de tableau, mais aussi que les spectateurs soient contents de venir au stade. »

« Garder l’ADN du club ! »

Sauf que Romilly Pont Saint-Pierre a remporté ses cinq premiers matchs en septembre et octobre, avant de chuter contre la réserve du FC Rouen, dans le temps additionnel (1-2), début novembre. Et il n’a jamais chuté plus loin que la troisième place jusqu’au 16 février, date de son dernier match officiel en championnat. Puis le club de l’Eure a finalement chipé la deuxième place synonyme de montée à Mesnil-Esnard grâce au mini-championnat avec les cinq premiers du groupe B de Régional 1.

Cette montée va donc changer le quotidien du club des communes de Romilly-sur-Andelle (3261 habitants) et Pont Saint-Pierre (1151 habitants). « On va récupérer des aides supplémentaires entre la dotation FFF et le département, précise Frédéric Perrault. Notre budget va donc passer de 80 000 à 140 000 euros, pour l’instant. » Il n’y aura donc pas de folie la saison prochaine avec cette accession. « L’objectif est de garder l’ADN du club, avec l’ambiance et la convivialité, poursuit-il. Les joueurs qui vont arriver devront avoir cette mentalité. »

Mais au-delà du National 3, c’est tout un club qui est concerné. « On a bien travaillé sur la structuration afin de faire progresser nos jeunes, affirme le président situé à 30 kilomètres de Rouen. On veut continuer de monter en compétence afin de se pérenniser en National 3. » Ce qui ne serait pas un mince exploit pour ce petit poucet de la Ligue de Normandie.

Jérome Bouchacourt