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Le football amateur est-il malade ? C’est la question qu’on peut se poser depuis quelques mois à la suite des multiples incidents vus sur les terrains.

Le père d’un joueur qui frappe un arbitre lors d’un tournoi de jeunes… Une jeune arbitre de 15 ans qui se fait traiter de « salope » par le père d’un joueur lors d’une rencontre de championnat U15… Un entraîneur molesté à la sortie d’un stade après une altercation avec un joueur adverse… De graves faits de violence – verbale ou physique – se multiplient depuis plusieurs semaines sur les terrains de football amateur.

Ce n’est pas ça le football ! Et ce sont dans les catégories jeunes qu’on retrouve de plus en plus d’incidents depuis le début de saison. Entre des entraîneurs qui n’ont vraiment rien d’éducateurs ou des parents qui pensent que leur mouflet est le futur Lionel Messi, certaines attitudes sont devenues inadmissibles. Loin des valeurs que doit véhiculer le sport, loin du plaisir qui doit rester prioritaire sur un terrain.

Alors c’est sûr que le football professionnel ne donne pas l’exemple, à l’image de ce qu’il s’est passé à Bastia récemment avec l’envahissement du terrain à l’échauffement puis à la mi-temps du match contre Lyon. Mais ce n’est pas une raison pour reproduire ces gestes sur des rencontres de jeunes ou encore de troisième ou quatrième niveau de District comme on peut désormais le voir chaque week-end.

Qu’est-ce que cela apporte d’insulter un arbitre ou un joueur adverse ? A qui cela sert-il de frapper un arbitre parce qu’il a refusé un but ou oublier un penalty ? Est-ce normal d’attendre un entraîneur ou un joueur adverse à la sortie du stade parce qu’on a eu quelques mots avec lui pendant le match ? Bien sûr que NON ! Alors on ne demande pas à chacun d’appliquer à la lettre les valeurs du sport que sont le respect de soi, de l’adversaire, des règles du jeu, la solidarité, l’esprit d’équipe et le goût de l’effort… mais si on essayait de retrouver la notion de plaisir, la bêtise serait sûrement moins présente au quotidien sur les terrains !

 

Jérome Bouchacourt