Lourdement sanctionné pour une tape sur l’épaule d’un arbitre, Romain Coquet a saisi le Tribunal administratif pour faire valoir ses droits.

En mai dernier, Romain Coquet nous avait accordé un entretien pour faire éclater la vérité sur sa situation. Le joueur de l’AS Montrottier Albigny avait tout d’abord été suspendu trente ans par la commission de discipline du District du Rhône. Puis sa sanction avait été ramenée à trois ans par la commission d’appel de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes. Il avait alors saisi le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) en conciliation.

« J’ai été auditionné par Monsieur Lacabarats (Ancien Président de la Chambre civile et de la Chambre sociale à la Cour de Cassation N.D.L.R.) qui a constaté que ce dossier reposait sur des faits qui n’étaient pas prouvés et qui a estimé que la décision était disproportionnée, nous avait-il expliqué au mois de mai. Il a proposé à la Ligue une sanction réduite à neuf mois. Vu que ce délai était déjà quasiment purgé à la suite de la durée des différentes procédures, j’aurais pu rejouer en début de saison prochaine. Mais pour lui, ce dossier n’aurait même pas dû venir jusqu’au CNOSF. »

« Hâte de passer au tribunal pour être fixé ! »

Le 16 avril 2018, le bureau plénier de la Ligue avait « à l’unanimité » décidé de refuser cette conciliation. Romain Coquet nous avait alors confié son souhait d’aller devant le Tribunal administratif afin de faire valoir ses droits. « J’ai attaqué la Ligue pour demander l’annulation de la sanction, je vais passer au premier semestre 2019, indique-t-il. Soit je suis débouté et je devrais attendre 2020 pour rejouer, soit je gagne et je pourrais retrouver les terrains l’année prochaine. »

En attendant, il prend son mal en patience. « Je suis toujours motivé, et j’ai hâte de reprendre. J’étais capitaine de l’équipe fanion donc j’essaye de booster tout le monde. Ils ont aussi hâte que je revienne. » Car son club continue de le soutenir. « Ils ne comprennent toujours pas, surtout en voyant ce qui se passe partout sur les terrains, souligne-t-il. Je m’entraîne et je regarde les matchs, ce qui est très frustrant. J’ai vraiment hâte de passer au tribunal pour être fixé. »

Jérome Bouchacourt