Dans une interview à La Provence, le président de l’Ahtletico Marseille estime que la relégation de son club était « programmée d’avance ».

Mardi dernier, le Commission régionale de contrôle des clubs (CRCC) de la Ligue de Méditerranée a sanctionné l’Athlético Marseille d’une rétrogradation en Régional 2 alors que le club marseillais avait terminé en tête du National 3 Corse-Méditerranée avec une accession à la clé. Un coup dur pour l’ex GS Consolat qui avait déjà été rétrogradé administrativement en fin de saison dernière.

Nos confrères de La Provence ont eu accès au procès-verbal de la CRCC et les arguments semblent sans appel. On apprend notamment que le Commissaire aux comptes a refusé de « déclarer sincères et conformes les données financières » de l’Athlético pour la saison 2018-2019 ainsi que l’arrêté des comptes au 31 mars 2020. En conséquence, « la commission constate que ce nouveau refus conforte les doutes sur la véracité des comptes présentés ».

Dans ce PV, la CRCC s’interroge sur « la question sans réponse pourquoi les salaires cette année ont baissé pour voir fleurir des frais de déplacements » ainsi que sur une correspondance avec Renaud Muselier, le président de la région Provence Alpes Côte-d’Azur. Un courrier datée du 3 juillet 2019 indiquait qu’« une somme de 230 000€ a bien été sécurisée » alors que la réponse du cabinet de l’élu a certifié que ce document « n’a jamais été émis et encore même envoyé par le président ».

« Une tentative de mise à mort ! »

Le quotidien provençal a interrogé le nouveau président du club, Bruno Mansio, qui crie au complot. « Nous venons d’apprendre de la bouche de certains de nos joueurs qu’ils ont été contactés depuis plus de deux mois par des clubs tels qu’Aubagne, les informant à l’avance du résultat de ce passage devant la CRCC, a-t-il affirmé. Ce fait me paraît très inquiétant car cela signifierait que tout avait été programmé et prévu d’avance. »

Si le nouvel homme fort de l’Athletico Marseille a assuré que le club allait faire appel de cette décision, pas certain que ses propos – « nous faisons l’objet d’une tentative de mise à mort du club orchestrée par des gens que nous avons parfaitement bien identifiés » – soient réellement appréciés des instances.

Jérome Bouchacourt