Du National 3 au niveau District, de nombreux joueurs réfractaires au vaccin pourraient arrêter le football ces prochaines semaines.
Alors que tous les clubs de France et de Navarre ont repris le chemin de l’entraînement, il manque un peu partout des joueurs. Il y a bien sûr ceux qui ne sont pas encore revenus de vacances. Mais il y a aussi ceux qui n’ont pas souhaité retrouver leurs coéquipiers ou alors qui les quitteront prochainement à cause du Pass sanitaire. Ce sont les joueurs réfractaires à la vaccination qui devront dès le début du mois d’octobre payer leurs tests PCR ou antigéniques afin de pouvoir continuer à entrer dans un stade.
« On a des joueurs qui, comme dans la population générale, ne veulent rien entendre, reconnaît Michel Jamin, le vice-président d’Angerville (D1 Essonne) dans l’Echo Républicain. Alors on espère disposer de 15 ou 16 joueurs (pour le premier tour de coupe de France, N.D.L.R.), mais on n’aura certainement pas notre meilleure équipe. » C’est en milieu rural que les clubs semblent le plus en danger avec une possible perte de licenciés seniors et des équipes des plus bas niveaux de District qui ne vont pas se réengager.
« S’il faut que j’arrête, j’arrêterai ! »
Plus surprenant, des joueurs de niveau national hésitent aussi à continuer. C’est le cas d’Arnaud Billeaux, joueur de l’Olympique Saumur (N3). « Aujourd’hui, c’est non : je ne me ferai pas vacciner pour jouer, a confié le milieu de terrain à Ouest France. Pour l’instant, oui, je fais des tests toutes les 72 h, mais il n’est pas question que je continue lorsqu’ils seront payants à partir d’octobre. On en discutera avec le club. Et s’il faut que j’arrête, j’arrêterai. »
Mais c’est peut-être chez les jeunes que le pire est à venir puisque le Pass sanitaire sera aussi obligatoire pour les 12-17 ans à partir du 30 septembre. « On va perdre beaucoup de licenciés, je sais qu’environ 35 % ne seront pas vaccinés au 30 septembre et même certains éducateurs ne veulent pas y passer » assure Frédéric Labarthe, président de l’US Malause (Tarn-et-Garonne), dans La Dépêche du Midi.
« Cette saison, je devais prendre une équipe U11 en plus de jouer au niveau départemental avec mon club, témoigne Nicolas, 20 ans, qui habite la région lyonnaise. Mais je ne souhaite pas me faire vacciner et je n’irais pas faire des tests tous les trois jours. Beaucoup de potes ne me comprennent pas mais c’est comme ça ! » Il est encore trop tôt pour faire un premier bilan mais il est certain que des joueurs vont arrêter car ils sont réfractaires au vaccin.
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