Riyad Mahrez
Riyad Mahrez sous le maillot quimpérois en 2009-2010. (Photo André Lancien)

Etincelant contre le Paris Saint-Germain, Riyad Mahrez a démarré sa carrière de footballeur à Quimper dans le Finistère.

En deux confrontations face au Paris Saint-Germain, en demi-finale de la Ligue des Champions, Riyad Mahrez a confirmé tout son talent avec trois buts à son compteur. Mais avant d’éclater à Leicester puis à Manchester City, le gamin de Sarcelles avait montré une large étendue de son talent lors de son passage à Quimper dans le Finistère. Il alors tout juste 18 ans…

« On montait en CFA et on avait besoin de se renforcer, avait rappelé, Ronan Salaun, l’entraîneur quimpérois de l’époque, dans Ouest France. Comme on était assailli de propositions, on avait choisi de faire venir tout le monde pour un grand match amical avec des postulants. Le soir de cette journée avec Mick Pellen et Edern Le Lann qui étaient à l’origine de sa venue, Riyad est le seul qui avait crevé l’écran et qu’on a décidé de conserver. »

Le jeune joueur qui arrivait de Sarcelles, sans trop d’expérience, s’est donc retrouvé avec une proposition du club breton. « Son niveau m’avait tout de suite interpellé mais j’avais du mal à comprendre comment il avait pu passer entre les mailles des filets des clubs professionnels, qui sont omniprésents en région parisienne, s’était interrogé Ronan Salaün. On l’a malgré tout gardé pour animer les stages d’été, mais au moment de lui faire signer un contrat fédéral, il a fallu se montrer convaincant auprès d’Yvon Kermarec, le patron du club. »

« Ryad Mahrez, c’était vraiment un diamant brut ! »

Ryad Mahrez s’est ainsi engagé avec Quimper en CFA. Et il en a gardé un souvenir particulier. « Quand Quimper m’a proposé un essai, j’avais 18 ans, avait-il raconté sur la chaîne LCI en mai 2016. Le billet de train coûtait 160 euros. C’était vraiment loin ! En une saison, je suis rentré une fois. Je vivais en colocation, je ne voulais pas qu’elle voie ça, j’avais un peu honte, c’était le bordel dans l’appart. Et puis le billet était cher. Je gagnais 700 euros par mois. »

Mais dans le Finistère, le jeune Francilien a marqué les esprits. « C’était vraiment un diamant brut qu’il a fallu façonner, avait avoué Ronan Salaün auprès de Ouest France. Riyad n’avait pas ce discours formaté que l’on peut trouver chez des joueurs qui ont connu les centres de formation. Il était aspiré par le ballon, mais quand il a commencé à être plus concentré sur son jeu, il a très vite fait la différence. Il avait vraiment envie de réussir et malgré son physique, il n’avait pas peur d’aller au contact. C’est le joueur qui m’a le plus marqué. »

Après Quimper, Riyad Mahrez s’est engagé avec Le Havre AC, refusant notamment des offres de clubs de Ligue 1… mais il a mis deux ans avant de s’imposer en Ligue 2 et d’attirer les sirènes anglaises. C’est à Leicester, alors en Championship (la deuxième division), qu’il va se faire un nom durant cinq ans – avec un titre de champion en 2016 – avant de signer à Manchester City à l’été 2018.

Riyad Mahrez est sur le banc (au centre) lors de la rencontre entre le Racing 92 et Quimper. (Photo Philippe Le Brech)
Jérome Bouchacourt