Entre National 2 et National 3, quel est le niveau le plus intéressant pour une équipe réserve pro ? Une première tendance se dégage.
A part le FC Lorient, quatrième du groupe D, toutes les réserves de clubs professionnels évoluant en National 2 sont dans la deuxième partie de tableau. Certaines sont d’ailleurs en grande difficulté. Par contre, elles sont nombreuses à dominer leur championnat de National 3 (Nantes, Bordeaux, Dijon, Nîmes, Saint-Etienne) avec une grande chance de monter en fin de saison. Mais quel est le niveau idéal pour ces équipes qui sont souvent très jeunes ?
En National 2, Marseille, Rennes et Reims sont en position de relégable. « La relégation, ce n’est pas une question qu’on se pose actuellement, a déclaré Andoni Zubizarreta, le directeur sportif de l’OM, fin mars dans les colonnes de La Provence. On verra comment travailler si l’équipe réserve reste au même niveau, ou si elle est reléguée. Mais je ne pense pas que l’on changera beaucoup notre idée directrice concernant le développement des jeunes joueurs, ni sur les profils de joueurs qu’on souhaite pour l’OM. »
Certains clubs ont fait le choix de recruter des joueurs expérimentés pour encadrer leurs jeunes, à l’image du Paris Saint-Germain avec Samuel Guibert (Epinal), Fahd El Khoumisti (Fontenay) et Hicham M’Laab (Nantes). Mais le risque est de ne pas laisser la place aux jeunes. « C’est un choix de politique de club, explique Julien Stephan, le technicien du Stade Rennais. De notre côté, on a préféré rajeunir le groupe par rapport à l’an dernier. Mais il faut se dire que les joueurs qui sont très forts partent directement au niveau au-dessus comme Dembélé et Gnagnon. » Champion de N2 l’an dernier, le club breton pourrait redescendre cette saison.
« En National 2, l’opposition est plus forte ! »
« On est remonté il y a deux ans et le National 2 est un accélérateur de maturité pour nos jeunes joueurs, poursuit l’entraîneur rennais. En terme de travail, ça ne change rien pour nous car on fait de la formation. Par contre, ce qui est complètement différent, c’est le niveau des adversaires. L’opposition est plus forte ! »
Un constat partagé par Pierre Aristouy. « En National 2, tu rencontres des clubs qui sont beaucoup mieux préparés car ils sont très bien structurés, explique l’entraîneur nantais. Beaucoup fonctionnent d’ailleurs comme des pros avec des joueurs qui ne font que jouer au foot. On retrouve aussi de nombreux joueurs passés par des centres de formation et qui n’ont pas eu leur chance au-dessus. »
Le mot clé de tous les techniciens est la formation… mais pas seulement. « Pour un club de Ligue 1, l’idéal est d’avoir une équipe en National 2, souligne Abdel Bouhazama, directeur du centre de formation d’Angers SCO, passé également par Saint-Etienne. C’est plus confortable pour les joueurs pros qui descendent. Mais c’est aussi mieux pour les entraîneurs pour préparer les jeunes joueurs. » Aujourd’hui, seuls onze clubs pros ont une équipe réserve en National 2 (sept de Ligue 1 et quatre de Ligue 2).
Ce qui montre toute la difficulté de rester à ce niveau. Et c’est souvent une histoire de générations à l’image du FC Nantes et du Stade Rennais. Dans la Cité des Ducs, l’équipe qui était remonté en CFA comprenait des joueurs comme Valentin Rongier, Léo Dubois, Maxime Dupé, Anthony Walongwa, Jules Iloki ou Adama Niane… tous pros aujourd’hui et la plupart titulaires en Ligue 1 ! Une histoire de cycles…
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