La fin de saison n’est pas toujours de tout repos. En Pays de la Loire, l’ES Blain conteste la montée d’Aizenay en Régional 2 pour une histoire de suspensions.
« J’ai vraiment mal à mon football mais je ne peux exprimer mes sentiments car on pourrait me suspendre pour liberté d’expression ! » Depuis une semaine, Mathieu Ricoul se bat contre ce qu’il considère comme une injustice. Troisième ex-eaquo du groupe A de Division Régionale Honneur, l’ES Blain est dépassé au classement car le club de Loire-Atlantique possède plus de pénalités (nombre de matchs de suspensions dus à des cartons rouges sur une saison) que la France Aizenay, premier critère de départage en cas d’égalité.
Rappel des faits. Le 27 mai, lors de la dernière journée de championnat, Aizenay, Vertou 3 et Blain peuvent encore monter en Régional 2. Mais en cas d’égalité, les Vertaviens sont hors-jeu (11 pénalités) alors que Blain (6 pénalités) possède un peu de retard sur Aizenay (3 pénalités). Les résultat de ce dernier acte de la saison amène les trois équipes à finir à égalité… et Aizenay a pris un carton rouge. Cyrille Morel a en effet été expulsé pour « faute grossière » avec la mention « tacle au-dessus des chevilles » sur la feuille de match informatisée (FMI), ce qui est considéré comme « un facteur aggravant ».
La Ligue peut faire appel de la sanction !
« D’après le barème disciplinaire, le joueur d’Aizenay aurait dû prendre automatique + trois matchs, explique Mathieu Ricoul. Pour des faits similaires, j’ai un joueur qui a écopé de quatre matchs. La Ligue nous a expliqué que la sanction avait été réduite car l’arbitre n’a pas fourni de rapport ! » Du côté de la Ligue des Pays de la Loire, on nous confirme ce point de règlement : « si la commission de discipline n’a pas le rapport de l’arbitre, le doute raisonnable est de réduire la sanction d’un match. »
Sauf que cette sanction réduite envoie la France Aizenay en Régional 2 au bénéfice du goal-average particulier puisque les deux équipes comptent le même nombre de pénalités (6). « Si le barème disciplinaire est appliqué, on passe devant Aizenay et on monte » s’insurge l’entraîneur de l’ES Blain. Il a d’ailleurs été reçu en compagnie de son président par le président de la Ligue Gérard Loison, « qui a réaffirmé que la commission de discipline est souveraine avec une liberté d’appréciation ».
Un levier existe pourtant puisque le comité exécutif de la Ligue peut faire appel de la décision de sa commission de discipline, comme elle l’avait fait lors de la suspension de terrain de la JSC Bellevue en début de saison. Et cela s’imposerait peut-être dans un cas où une montée est en jeu car la commission d’appel pourrait imposer à l’arbitre d’envoyer un rapport ou pourrait le convoquer.
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