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Secrétaire Général de l’Union Nationale des Arbitres de Football, Pascal Foiret revient sur le droit de retrait des arbitres normands et les agressions qui se multiplient.

En quinze jours, trois arbitres ont été agressés en Ligue de Normandie. La semaine dernière, les officiels ont tenu à réagir en exerçant leur droit de retrait. Mais l’Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF) a aussi décidé de monter au créneau. « J’ai pris le dossier en main en collaboration avec l’UNAF Normandie, explique Pascal Foiret, secrétaire général de l’UNAF. J’ai rencontré Pierre Leresteux, le président de la Ligue, pour lui demander un changement de méthode de travail. On est notamment mécontents des sanctions prises par les commissions de discipline et d’appel disciplinaire. »

Si la Ligue n’avait pas reporté tous ses matchs le week-end dernier, les compétitions régionales se seraient d’ailleurs jouées sans aucun arbitre. « Jeudi dernier, plus de 80 arbitres avaient choisi d’exercer leur droit de retrait, informe-t-il. Comme beaucoup de rencontres n’aurait eu que des arbitres assistants de niveau District, la Commission régionale des Arbitres (CRA) a préféré retirer toutes les convocations. »

« On sait où tes enfants vont à l’école ! »

La colère gronde donc chez les arbitres qui n’officieront pas non plus le week-end prochain. « Pour la première fois, ce ne sont pas les compétitions départementales mais les compétitions régionales qui sont les plus touchées par les agressions d’arbitres, souligne Pascal Foiret. Aujourd’hui, on a quand même des arbitres qui sont menacés directement sur les réseaux sociaux, mais aussi leurs familles avec des messages comme On sait où tes enfants vont à l’école ! »

Mais alors quelles sont les solutions ? « On veut être force de proposition pour travailler sur ce qui peut être amélioré, indique le secrétaire général de l’UNAF. Des réunions vont avoir lieu cette semaine. Notre souhait est d’être associé avec la CRA, d’être partenaires du groupe de travail qui va être créé. » Cette saison, le soucis vient surtout des spectateurs, certains d’entre-eux n’hésitant plus à franchir la main-courante pour frapper un arbitre. Un phénomène qui devient en effet de plus en plus inquiétant !

Jérome Bouchacourt