Olivier Frapolli va apporter toute son expérience de la montée en Ligue 2 à Boulogne. Photo: Laurène lbr photos

Olivier Frapolli prend la succession d’Alain Pochat. L’ancien coach d’Orléans, qui a connu deux montées en Ligue 2, va apporter toute son expérience à un club qui prend son temps pour retrouver le monde professionnel.

Olivier, vous débutez un nouveau challenge avec Boulogne, après un long bail avec Orléans couronné par six saisons et demie ?
« Oui je n’ai pas pu terminer la septième saison. Je suis content de retrouver un nouveau projet. Les six derniers mois m’ont permis de récupérer, de prendre du recul, de faire autre chose, d’analyser aussi. J’ai vraiment mis à profit ce temps qui était malgré moi à ma disposition et quand Boulogne s’est présenté, je n’ai pas hésité. »

Il y a forcément des ambitions quand on va chercher un coach qui a connu l’expérience de plusieurs montés en Ligue 2 ?
« C’est un championnat qui est très homogène donc c’est difficile d’être totalement affirmatif, mais Boulogne a déjà connu la Ligue 2 et la Ligue 1 donc ça donne des idées. Tous les contacts que j’ai eu été bien entendu sur cet aspect-là : avoir connu la montée et puis aussi le côté longévité. »

Sans les donner est ce que l’on connaît la recette pour atteindre l’objectif de monter ?
« En tout cas on connaît certains facteurs qui ont fonctionné même si ce ne sont pas les seuls car chaque club qui a pu connaître l’accession en Ligue 2 a des recettes qui lui sont propres. Mais oui deux montés ça permet d’avoir un regard assez fidèle par rapport à ce qu’il est nécessaire de faire et surtout une façon d’aborder les évènements qui est différente. La seconde saison par exemple avec Orléans où nous avons connu un départ chaotique et où il fallait digérer la descente, je savais qu’il ne fallait pas s’affoler. Par la suite j’ai pu cibler et dire à mon staff qu’il y avait des tournants qu’il ne fallait pas manquer et que le match le plus important pour monter n’était pas forcément le dernier. »

Le mercato a été plutôt calme pour le moment du côté de Boulogne ?
« L’idée était de garder l’ossature car tout casser cela veut dire prendre beaucoup plus de temps pour reconstruire. On part avec une bonne base puisque Boulogne a terminé dans le top ten et a figuré parmi les équipes de têtes une bonne partie du championnat. On va faire des signatures dans les prochains jours sur des dossiers sur que l’on travaille depuis longtemps… Aujourd’hui Meddy Lina (ex Béziers) et Paul Reulet (ex-SM Caen) ont signé et deux autres devraient suivre…Je pense que lorsque l’on se rend à Boulogne on sent une vraie identité, un vrai club de foot, des infrastructures, ça offre donc certaines garanties pour recruter même si en National il y a beaucoup de concurrence car il y a assez peu d’écart entre les budgets. »

Est-ce que la prudence doit être une règle quand on recrute en National ?
« Il y a beaucoup de clubs à ce niveau qui mise essentiellement sur leur équipe première. Boulogne se distingue par son organisation digne de clubs de Ligue 2. C’est une stratégie qui est plus seine sur le long terme. D’ailleurs, nous allons nous appuyer sur la politique qui est menée depuis plusieurs saisons et nous allons valoriser nos jeunes joueurs. 5 ont intégré le groupe pour la préparation. Je pense que je suis dans un club qui est bien géré et qui évite de faire des paris trop risqué. On le voit d’ailleurs la durée de vie d’un club en National n’est jamais trop longue donc il faut éviter de faire n’importe quoi pour monter à tout prix. »

Avez-vous identifié les éventuels adversaires pour le podium ?
« Non (rires) je ne ferais pas l’erreur de le faire. Le fameux dicton qui fait rire tout le monde : prendre les matchs les uns après les autres prend tout son sens en National. Les statuts c’est bien en début du championnat mais souvent la réalité est tout autre. »

Jérome Bouchacourt