Dans un long entretien au Parisien, Noël Le Graët revient sur les accusations de harcèlement sexuel au sein de la FFF. Morceaux choisis.
Cette semaine, Noël Le Graët, le président de la FFF, a accordé un long entretien au quotidien Le Parisien. Le Guingampais revient notamment sur les accusations de harcèlement sexuel dont il fait l’objet depuis plusieurs semaines. « Ce ne sont pas des accusations, mais des rumeurs qu’on fait circuler sur la base de témoignages anonymes. Je démens totalement et fermement. Je n’ai jamais harcelé personne. Je n’ai pas, davantage, envoyé de SMS. »
Concernant les SMS, deux proches du président de la FFF nous avait confié que Noël Le Graët était « incapable d’envoyer ce genre de message car il ne sait pas faire », précisant même que « son portable restait souvent dans son bureau alors qu’il s’absentait ». De quoi penser à un coup monté ? « J’ai la faiblesse de le penser, assure-t-il. C’est tellement absurde. J’ai essayé de chercher un visage, une personne… Pendant plusieurs jours, mon nom a été jeté en pâture. Cela me blesse terriblement aujourd’hui. »
Noël Le Graët assure que « la FFF ne fait pas rien »
Sur les dossiers d’agressions sexuelles, Noël Le Graët a affirmé que « la FFF, ce n’est pas le Moyen Âge ni le Far West (…) C’est une entreprise moderne, qui applique la loi, qui a une éthique, des engagements et des outils ». Pourtant, comme nous l’avons signalé hier, un dirigeant condamné pour des attouchements sexuels avait encore une licence dans un club de la Loire la saison dernière. Et selon nos informations, il n’est toujours pas officiellement interdit de licence même s’il est actuellement incarcéré pour de nouveaux faits d’agressions sexuelles.
Sur ce cas précis, il convient de préciser que le contrôle d’honorabilité des encadrants n’était pas encore en place. « Mais il concerne surtout certaines catégories de dirigeants et les licences éducateurs, indique un élu fédéral. Aujourd’hui, on fournit des efforts mais on sait que certaines personnes peuvent passer à travers. » L’audit du ministère des Sports, qui a débuté début octobre, doit notamment se pencher sur le sujet.
« Ce sera l’occasion de montrer que la FFF ne fait pas rien, notamment en matière de contrôle d’honorabilité des encadrants dans les clubs dans le cadre de la protection des licencié(e) s et de la lutte contre toutes les formes de violences et d’exclusions, qu’il ne faut pas oublier, tant en termes de prévention que d’actions » a souligné Noël Le Graët. Réponse dans quelques semaines…
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