(Photo : Philippe Le Brech)

Entre la victoire contre Agde (N3) et le prochain match contre Clermont Foot 63 (L1) en Coupe de France, l’entraîneur de Nîmes Chemin Bas d’Avignon (R2), Stéphane Dartayet se confie.

Vous venez de vous qualifier pour les trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France, avez-vous réalisé l’exploit que vous avez accompli ?

« Pour être honnête, au début c’était dur à réaliser ! Mais désormais nous avons pris du recul. On a bien profité au départ, mais on est conscient que ce n’est pas un parcours que nous sommes capables de réaliser chaque année. On commence à s’apercevoir que l’on a fait quelque chose de grand pour notre club et quartier. C’est un moment qui restera graver dans nos mémoires. »

Vous avez marqué le but de la victoire à la 83e minute, l’émotion a dû être à son paroxysme ?

« Effectivement ! Et comme je l’avais dit à mes joueurs lors de la causerie du début de match, si on arrive à tenir le 0-0 le plus longtemps possible plus l’adversaire va douter. Je leur avais même dit que si l’on arrivait à marquer vers la 85′, ce serait le meilleur moment et je ne me suis pas trompé. Certes, on a eu beaucoup de réussite sur le but et pour tout vous avouer, je n’ai même pas vu l’ouverture du score. Je ne croyais pas que le gardien allait commettre une faute de main. J’ai été surpris. Cela a procuré beaucoup de bonheur et de stress. Car après ils ont essayé de pousser avec notamment du jeu direct mais on a su bien gérer le chrono et également grâce à leur aide puisqu’ils ont pris pas mal de cartons jaunes et qu’ils commençaient à énerver. Le temps a tourné en notre faveur. »

« Le tirage a tenu toutes ses promesses ! »

En plus vous êtes tombés sur un sacré morceau puisque vous avez affronté Agde, pensionnaire de N3…

« Oui, surtout que hiérarchiquement deux divisions nous séparent. On était conscient que c’était une équipe invaincue depuis presque un an mais on connait notre force. On a été transcendé par l’appui du public qui a joué le rôle du douzième homme et notre terrain synthétique. Sur la première mi-temps, je dirais même qu’on a été meilleur. Au début du second acte ils sont revenus avec d’autres attentions mais on a su les contenir et on aura même pu marquer un second but en toute fin de match. »

Une affiche de gala vous attend ce samedi 18 décembre avec une confrontation contre Clermont Foot 63, actuel 17é de Ligue 1…

« Je suis monté spécialement à Paris et plus précisément au Parc des Princes pour le tirage. Je l’ai fait pour ramener à mes joueurs leur souhait, c’est-à-dire recevoir une équipe de Ligue 1. On est évidemment tous très heureux de pouvoir se confronter à une équipe professionnelle, c’est le rêve de tout clubs amateurs. Le tirage a tenu toutes ses promesses. »

« C’est l’épopée d’un quartier de Nîmes ! »

J’imagine que c’est une déception de ne pas pouvoir jouer une telle affiche dans votre stade ?

« Bien entendu ! Surtout que nous sommes habitués à jouer sur notre terrain synthétique et on est plus forts dessus mais malheureusement on ne pourra pas jouer contre Clermont sur notre pelouse, notre stade n’est pas homologué. Mais on comprend il y a des normes à respecter, on va essayer de s’adapter. »

Comment gérez-vous tout cet engouement médiatique ?

« C’est sûr qu’en ce moment on est en pleine lumière, le capitaine et moi-même recevons pas mal de sollicitations. On essaie de relativiser et d’être présents car ce sont des moments que l’on gardera en souvenir. C’est l’épopée d’un quartier de Nîmes qui fait parler de lui par le biais du sport, c’est beau ! Donc forcément on est ouvert, c’est bénéfique pour nous et notre quartier. »