Nianankoro Doumbia
Nianankoro Doumbia se relance à Epinal cette saison. (Photo Ligue du Grand-Est)

Formé au Stade Malherbe Caen, passé entre autres par le FC Metz, l’US Boulogne, le SO Cholet et également la deuxième division belge, Nianankoro Doumbia fait désormais le bonheur de SAS Épinal en N2. Rencontre avec le milieu box to box de 25 ans.

Après avoir porté les couleurs de Cholet durant deux saisons, vous avez rejoint le SAS Épinal cette année. Pourquoi avoir pris cette décision ?

« C’est une décision prise un peu par défaut. À Cholet, j’arrivais sur la fin de mon contrat et l’année dernière, j’avais fait une bonne saison, le coach m’avait nommé vice-capitaine, je faisais partie des cadres de l’équipe. Mais à la fin de la saison, je voulais partir, notamment à l’étranger. Le club et le Directeur sportif étaient au courant, ils n’étaient pas contre mon départ. J’avais quelques pistes à l’étranger mais malheureusement les négociations se sont mal passées. Finalement, je me suis retrouvé sans rien jusqu’à la mi-août et c’est à ce moment que l’entraîneur d’Épinal m’a appelé. Après lui avoir expliqué ma situation, j’ai pris la décision de signer là-bas. »

Après l’échec de votre transfert à l’étranger, le SO Cholet n’a pas essayé de vous garder ?

« Non, car pour le club mon départ était acté. Et puis, le nouvel entraîneur (Richard Déziré) ne m’a pas appelé pour essayer de me conserver. À partir de ce moment-là, tu sais qu’avec le coach cela ne va pas le faire et que tu ne rentres pas forcément dans ses plans. L’année où les championnats s’étaient arrêtés à cause du Covid, le club voulait se séparer de certains joueurs mais le coach (Stéphane Rossi) m’avait appelé pour me demander de rester au club, même s’il ne me restait qu’un an de contrat. J’étais bien au club, j’avais de bonnes relations avec tout le monde, mais finalement c’est le coach qui décide. »

Finalement c’est un choix qui s’avère payant puisque le club est cinquième du groupe B de National 2, avec une série de cinq matches sans défaite et un total de 15 matches à votre actif en championnat…

« Effectivement et puis de toute façon lorsque j’ai signé à Épinal, je savais que c’était une bonne équipe, avec de bons joueurs, de bonnes recrues et qui avait l’ambition de monter en National. C’est un club structuré, avec de bonnes installations qui a connu la N1 pendant pas mal d’années et la Ligue 2 à l’époque. »

« Je ne mesurais pas encore à mon âge, la chance que j’avais de jouer en D2 belge ! »

Actuellement, vous êtes à 17 points du premier : Paris 13 Atlético. Quelles sont les ambitions du club en cette fin de saison ?

« L’objectif de base était de monter. Mais, Paris 13 Atlético est en train de faire une grosse saison, ce qui a mis à un frein à nos ambitions. Désormais, ce que l’on veut, c’est terminer dans le top 3 voire 5 du classement. On veut bien finir la saison et terminer le plus haut possible. »

Vous avez connu le monde professionnel sous les couleurs de l’US Boulogne et du RFC Seraing. Quelle est l’expérience la plus forte de votre carrière ?

« Pour moi, c’est lorsque je quitte le Stade Malherbe Caen pour l’US Boulogne. Je sortais d’une saison pleine avec les 19 ans et je me retrouve à signer mon premier contrat professionnel avec Boulogne en 2012. C’est ma meilleure expérience. Ces deux saisons resteront gravées dans ma mémoire. »

Justement, qu’est qui a manqué à Nianankoro Doumbia pour passer ce cap ?

« Au début, tout se passait bien, notamment à Seraing, j’ai connu Junior Marsoni Sambu qui par la suite a évolué avec moi à Cholet. J’étais encore jeune, je ne mesurais pas à mon âge, la chance que j’avais de jouer en D2 belge. Cette année-là, les quatre cartons rouges que j’ai pris m’ont freiné. Surtout que je réalisais une bonne saison, mais c’était une bonne expérience. »

« Je suis habitué, j’ai pris mes marques en N1 ! »

À 25 ans, vous avez une grande expérience du National avec 84 apparitions sous les couleurs de Drancy, Boulogne et Cholet. L’ambition est de retrouver ce niveau l’année prochaine ?

« Exactement ! C’est vrai que la N2 est un bon championnat, mais j’ai envie de retrouver le National l’année prochaine. Tu sens quand même la différence entre ces deux divisions. Il y a plus de rythme, de confrontation et la Ligue 2 à aller chercher à la fin et puis je suis habitué, j’ai pris mes marques en N1. »

Qui dit fin de saison dit mercato. Avez-vous parlé avec le club d’une éventuelle prolongation ?

« Pour l’instant, je n’ai pas parlé de prolongation avec Épinal. En décembre, quelques clubs m’ont approché, mais il n’y a rien de concret pour l’instant. »