Mathieu Chabert
Mathieu Chabert sur le banc de la Berrichonne de Châteauroux. (Photo Philippe Le Brech)

À six journées de la fin et avec une position de lanterne rouge, Chambly a décidé de se séparer de son entraîneur Bruno Luzi. Le FCCO est désormais le cinquième club à s’être séparé de son technicien en cours de saison.

20 ans et demi. C’est le temps auquel l’emblématique Bruno Luzi est resté à la tête du FC Chambly. Passé du District à la Ligue 2, sous la houlette de son ancien entraîneur, le FCCO se retrouve en grande difficulté cette saison. Après une avant-dernière place obtenue dans l’antichambre de l’élite du football français et donc une relégation en National, le club est dernier du championnat à seulement six journées de la fin.

Une situation préoccupante qui a poussé Fulvio Luzi à licencier son frère après la défaite contre La Berrichonne de Châteauroux (0-2). Dans l’objectif de se maintenir les dirigeants camblysiens ont nommé Gaharo Doucouré en remplaçant. Mais l’éviction en cours de saison de Bruno Luzi est loin d’être un cas isolé en National. Quatre autres entraîneurs en ont également fait les frais.

Bastia-Borgo peut toujours y croire !

Pour voir l’un des premiers entraîneurs démis de ses fonctions, il faut remonter au 4 novembre dernier. Après 12 journées de championnat au compteur, le FC Bastia-Borgo, dirigé par Albert Cartier, nommé quelques mois plus tôt (27 mars 2021) n’a toujours pas gagné le moindre match. Le FCBB est dernier du classement avec seulement cinq petits points (7 défaites et 5 nuls). Pour créer un électrochoc et éviter le spectre de la relégation, les dirigeants corses vont se séparer d’un commun accord avec l’actuel entraîneur de l’AS Nancy au profit de Stéphane Rossi, un ancien de la maison (passé au CA Bastia de 2003 à 2017).

5 mois après le bilan est assez mitigé. Puisque malgré les belles victoires contre Chambly (4-0), Châteauroux (2-0) ou à dix contre onze contre le Stade Briochin (2-1), Bastia-Borgo se situe toujours dans la zone rouge, à la 16é place. Mais rien n’est encore perdu. La troupe de Stéphane Rossi est à seulement quatre points du premier non relégable : le FC Sète.

Bilan :

  • Stéphane Rossi : 16 rencontres et 1,13 points pris par match en championnat
  • Albert Cartier : 12 rencontres et 0,42 points pris par match en championnat

Boulogne en mode remontada !

Même son de cloche du côté de l’US Boulogne Côte d’Opale. L’ancien défenseur et capitaine de Lens et de Valenciennes comptabilisant pas moins de 96 matches de Ligue 1 et 173 apparitions en Ligue 2, Éric Chelle est désigné le 21 mai pour être le digne successeur de Laurent Guyot parti faire les beaux jours du FC Annecy. Malheureusement l’alchimie ne prendra jamais entre les deux parties.

Après une 17é place au classement et 11 points pris en l’espace de 16 matches et la défaite 1-0 contre Concarneau, Boulogne décide de mettre un terme à leur collaboration, le 11 décembre dernier. Quatre jours plus tard, l’USBCO décide d’accorder sa confiance à l’ancien entraîneur adjoint de Rudi Garcia : Stéphane Jobard. Si les débuts n’étaient pas un franc succès, les Nordistes sont en train d’inverser la tendance. À l’heure actuelle, le club est sur une série invincibilité de quatre matches consécutives (3 victoires et 1 nul) et se situe à la 17é place avec cinq points de retard sur le premier non relégable.

Bilan :

  • Stéphane Jobard : 12 rencontres et 1,00 points pris par match en championnat
  • Éric Chelle : 16 rencontres et 0,69 points pris par match en championnat

Habib Beye : un pari (plutôt) réussi !

Le Red Star a également connu un début de saison compliqué. Alors que les Franciliens apparaissaient comme des candidats crédibles à une accession en Ligue 2, la réalité a été totalement différente. En l’espace de six matches, les hommes de Vincent Bordot ne se sont imposés que deux fois et ont connu quatre fois la défaite dont une énorme gifle, 6-0 contre le FC Annecy. Le 10 septembre dernier, la sentence est tombée. Après deux années passées au club, Vincent Bordot, accompagné de son adjoint Jimmy Modeste sont mis à pied par le club.

D’abord nommé en tant qu’intérimaire, Habib Beye est nommé officiellement à la tête de l’équipe première le 20 octobre 2021. Le pari était risqué puisque l’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille en était à sa première expérience et ne dispose toujours pas du BEPF pour entraîner. Par conséquent, les Audoniens ont dû s’acquitter d’une amende de 1 170 euros par match soit 28 080 euros sur la saison. Malgré tout cela, ce choix s’est avéré payant. Certes, le Red Star ne joue pas le haut de tableau mais le club est à la 11é place du classement et reste sur une série impressionnante de sept matches sans défaite.

Bilan :

  • Habib Beye : 22 rencontres et 1,45 points pris par match en championnat
  • Vincent Bordot : 6 rencontres et 1,00 points pris par match en championnat
Habib Beye

Habib Beye a remplacé Vincent Bordo sur le banc du Red Star après seulement six matchs. (Photo Philippe Le Brech)

Mathieu Chabert en sauveur ?

À Châteauroux c’est à peu près le même bilan. Marco Simone, intronisé en tant que coach le 9 mars 2021, n’a pas pu empêcher la rétrogradation en National l’année dernière, même si le club partait de (très) loin avant son arrivée. Mais 10 journées de championnat plus tard, un mercato XXL et le rachat du club par le prince saoudien Abdullah bin Mosaad, La Berrichonne ne confirme pas toutes les attentes placées en elle.

La Berrichonne de Châteauroux se retrouve à la 8e place avec déjà sept points du retard sur le deuxième, Bourg-en-Bresse. Pour assouvir ses ambitions les dirigeants castelroussins jettent leur dévolu sur Mathieu Chabert quatre jours (14 octobre 2021) après avoir viré l’ancien attaquant de Milan ou encore du PSG. Mathématiquement, le club peut encore croire à un retour en Ligue 2, mais la LBC, sixième, n’a plus le droit à l’erreur avec cinq points de retard sur l’actuel troisième Concarneau.

Bilan :

  • Mathieu Chabert : 18 rencontres et 1,67 points pris par match
  • Marco Simone : 10 rencontres et 1,50 points pris par match