Adil Rami
Nicolas Demuth, l'entraîneur du FA Illkirch Graffenstaden, avec Adil Rami à l'issue de la rencontre. (Photo DR)

La FA Illkirch-Graffenstaden a eu le plaisir d’accueillir Adil Rami, champion du Monde 2018, ce samedi lors d’un match de National 3.

La nouvelle avait été annoncée depuis quelques jours. Joueur de l’ESTAC Troyes depuis sa signature avec le club de l’Aube le 24 juillet dernier, Adil Rami n’avait pas encore porté la tunique bleue en compétition officielle depuis le début de saison. C’est chose faite depuis ce samedi après-midi avec la réserve troyenne face au FA Illkirch-Graffenstaden lors de la sixième journée de National 3 Grand-Est.

Titulaire en défense centrale, le champion du Monde 2018 a joué tout le match. Mais il n’a pas réussi à pousser son équipe vers la victoire (0-0) – et la deuxième place – face à des Alsaciens qui étaient heureux de prendre leur deuxième point de la saison. C’était surtout pour l’ex Lillois et Marseillais de retrouver le rythme. Comme le rapporte L’Equipe, Adil Rami s’est comporté comme un leader sur le terrain, n’hésitant pas à donner de la voix pour replacer ses coéquipiers.

« Sur le terrain, on me demandait mon maillot ! »

Si son manque de temps de jeu s’est remarqué, notamment en première période avec notamment un ballon perdu sous la pression des joueurs du FA Illkirch-Graffenstaden qui a engrangée une grosse occasion alsacienne (21′), il a aussi été tout prêt de libérer les siens dans le temps additionnel mais son tir a été repoussé sur la ligne par un défenseur adverse (90+1).

En tout cas, c’était un grand moment pour les adversaires d’Adil Rami de pouvoir affronter un champion du Monde… ce qui est plutôt rare en National 3. A 35 ans, le natif de Bastia a même sûrement joué son premier match au cinquième niveau national. Car s’il a évolué à Fréjus en amateurs, c’était en CFA. Même chose lors de ses débuts à Lille avec la réserve.

« On me parlait sur le terrain, on me demandait mon maillot, une photo à la fin du match, a expliqué Adil Rami à l’Est Eclair. Je n’aime pas trop ce délire, ça retire de la saveur à la compétition. Normalement sur le terrain, on ne se fait pas de cadeau, on se rentre dedans ! » Il aura sûrement l’occasion de le prouver en Ligue 1 très rapidement mais il a tout de même fait le bonheur de quelques joueurs amateurs.

Jérome Bouchacourt