N2 Les Herbiers - Bergerac
Les Herbiers (en rouge) et Bergerac ne reprennent pas l'entraînement pour l'instant. (Photo Lisa Paquereau)

En cette période d’arrêt des compétition et de confinement, la reprise de l’entraînement n’est pas la priorité de la majorité des clubs de National 2.

Comme nous l’avons annoncé vendredi dernier, la Fédération Française de Football a envoyé un courrier aux clubs nationaux avec des indications concernant une possible reprise de l’entraînement. Certains avaient déjà retrouvé le terrain comme Le Puy Foot 43 ou le SO Romorantin, arguant que leurs joueurs étaient sous contrat.

Pourtant une reprise de l’entraînement ne fait pas l’unanimité parmi les clubs de National 2. « Il appartient à chaque club, sous réserve de rentrer dans les règles dérogatoires, de prendre sa décision, concède Fabrice Rolland, le directeur de l’US Saint-Malo. Il est bien clair que le contexte sanitaire impose une réflexion poussée et une prise de décision en pleine responsabilité. » C’est d’ailleurs le cas des Malouins qui ont repris l’entraînement cette semaine.


A Bergerac, qui compte 13 joueurs sous contrat fédéral, ce ne sera pas le cas. « Une reprise sans date de redémarrage des championnats semble ubuesque » a twitté le président bergeracois Christophe Fauvel, ajoutant que « le BPFC ne prendra aucun risque dans la période actuelle où on se rapproche du pic de l’épidémie ». Au Canet-Roussillon FC, le manager général Jordi Delclos est sur la même longueur d’onde : « Sage décision il me semble… idem pour nous » a-t-il commenté.

« J’ai pensé que c’était un poisson d’avril ! »

A Sedan, champion de National 2 des contrats fédéraux, c’est l’inverse. Malgré deux nouveaux cas de joueurs positifs à la Covid-19 cette semaine, le club des Ardennes reprend le chemin de l’entraînement ce mardi matin. « Le club fait les choses bien, dans les règles, a indiqué Grégory Poirier, le technicien arrivé cet été, à L’Ardennais. C’est la force du club d’être dans ca cadre là, avec des infrastructures privées, la possibilité de faire des tests toutes les semaines. »

Mais le fait que certains clubs pourraient reprendre et d’autres pas pose un réel soucis d’équité sportive. « Le courrier de la FFF, j’ai pensé que c’était un poisson d’avril, s’insurge Papy Leye, l’entraîneur des Voltigeurs Châteaubriant. Je comprends que les joueurs sous contrat puissent s’entraîner car c’est leur métier. Mais dans le principe, c’est choquant pour les clubs qui ne bénéficient pas de ces facilités. » Ce qui est le cas du club de Loire-Atlantique qui n’a que deux joueurs sous contrat au club, un en fédéral un autre dans l’administratif.

Les clubs qui reprennent le chemin de l’entraînement devront néanmoins être en règle. « Il faut espérer qu’un club ne sollicite pas le dispositif de chômage partiel prévu par l’Etat alors qu’il s’entraîne » confie un cadre de la FFF. Et puis malgré la volonté de reprise, de nombreux clubs sont contraints au repos forcé car leurs installations sportives sont fermées par les municipalités.

Jérome Bouchacourt