Les supporters toulonnais ne pourront pas faire le déplacement à Fréjus cet après-midi.
Les supporters toulonnais au stade Bon-Rencontre. (Photo SC Toulon)

Hier après-midi, la Préfecture du Var a annoncé qu’elle interdisait les supporters du SC Toulon de se déplacer à Fréjus pour le match au sommet de N2 ce jeudi après-midi.

Mercredi matin, un avocat est intervenu auprès du Préfet du Var sur la demande de l’association « Mouvement Azur et Or » (MAO) afin que les supporters du Sporting Club de Toulon puissent faire le court déplacement à Fréjus Saint-Raphaël ce jeudi après-midi. Une demande réalisée avec l’aide de l’Association Nationale des Supporters (ANS).

Mais la Préfecture du Var n’a pas répondu positivement en mettant un place un arrêté qui interdit aux Toulonnais de se rendre au stade Louis-Hon à Fréjus. « Cette saison, on a été interdit de déplacement à Marseille et Nice, rappelle Nicolas, le président du MAO. Il nous paraissait important important de faire quelque chose pour dénoncer cette interdiction. » Car être supporter du SCT est toujours compliqué.« C’est le Sporting qui est pénalisé ! »

Et ils ne comprennent pas cet acharnement. « Nous sommes bien évidemment tous déçus et en colère de la décision du Préfet, confie un administrateur de la page Facebook Supporters Sporting Club Toulon. Notre mauvaise réputation nous colle à la peau, pourtant les groupes de supporters ultras se déplace rarement ces dernières saisons. »

Un dispositif de sécurité hors norme !

« On traîne une certaine réputation depuis des années, déplore Nicolas. A Saint-Priest, des forces de l’ordre étaient présentes à proximité du stade. Même chose à Jura Sud alors qu’on s’est déplacé à une centaine en plein hiver ! On a l’impression de passer pour des voyous. Mais au final, c’est le Sporting qui est pénalisé. »

Le match au sommet du groupe A de National 2 entre l’Etoile Fréjus Saint-Raphaël et le Sporting Club de Toulon se fera donc sans supporters Azur et Or. Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle puisque les Toulonnais ne sont plus imposés à l’autre bout du Var depuis… 2008. « On ne va tenter de coup de force surtout qu’il existe un antagonisme avec Fréjus depuis deux ans » assure le président du « Mouvement Azur et Or ».

Et ce que craignent les pouvoirs publics puisque l’Etoile Fréjus Saint-Raphaël a du mettre en place un service de sécurité excptionnel pour ce match. « Je dois sortir 10 000 euros pour la sécurité, a ainsi expliqué Alexandre Barbero, le président de l’Etoile, à nos confrères de Var Matin. C’est 5 000 euros de participation au dispositif policier et 5 000 pour la tache assurée par une entreprise privé. C’est aberrant ! »

Jérome Bouchacourt