N2 Châteaubriant - Sainte-Geneviève
Certains clubs de National 2 ne comprennent pas l'annulation de la reprise de leur championnat. (Photo Pauline Carré)

Plusieurs clubs de National 2 s’opposent à une possible reprise du championnat. Le ton monte entre les deux parties.

La semaine dernière, le collectif des clubs des clubs de National 2 communiquait sur le non reprise de leur championnat décidée par le Ministère des sports. Mais d’autre voix s’élèvent avec des entraîneurs et des présidents qui ne souhaitent désormais plus retrouver la compétition.

« Ce qui me gêne, c’est qu’on donne la parle à certains clubs mais pas à d’autres, affirme Emmanuel Dorado, l’entraîneur de Saint-Geneviève Sports. On pourrait dire que je n’ai pas envie de reprendre le championnat car je suis mal classé mais ce n’est pas le cas car nous sommes deuxièmes de notre groupe. J’estime simplement que les conditions ne sont pas réunis actuellement. »

Certains clubs peuvent s’entraîner avec des dérogations, d’autres pas suivant les décisions de leur Préfecture. Sans compter que les réserves professionnelles ne se sont jamais arrêtées. « Ce n’est pas situation sportive qui nous pousse à dire qu’on ne veut pas redémarrer, assure Christophe Fauvel, le président du Bergerac Périgord FC. Je ne vois pas l’utilité d’une compétition avec des matchs à huis-clos et sans les aides de l’Etat. »

Le ton est monté sur les réseaux sociaux

Avec Thomas Taravel, co-président de Canet-Roussillon FC, ils ont d’ailleurs publié un communiqué. « Si nous respectons totalement le travail réalisé par ce collectif, nous ne pouvons lui laisser dire et écrire que certaines positions sont majoritaires parmi les 64 clubs de cette division, est-il indiqué. Se servir d’un questionnaire très global transmis aux clubs de N2 en décembre 2020 pour extraire une question et se servir de ses résultats au mois de mars 2021 – qui plus est pour une posture publique – ne correspond pas exactement à l’idée que nous nous faisons de l’expression collective. »

Le ton est d’ailleurs monté sur les réseaux sociaux entre les deux parties. Ce qui n’arrange pas le dialogue entre les clubs qui souhaitent finir la saison, avec la formule de mini-championnats d’accession et relégation à l’issue de la phase aller, et ceux qui ne veulent plus d’une compétition arrêtée depuis le mois d’octobre… sauf six matchs en retard joués fin février.

Si les avis s’opposent, il convient aujourd’hui plutôt de se réunir afin de faire peser une voix auprès de la Fédération Française de Football et (ou) du Ministère des sports. Car pour l’instant, le National 2 est seulement arrêté temporairement. Aucune décision définitive – au contraire des autres compétitons ? – ne sera prise dans les prochaines semaines.

Frédéric Sougey