Najib Chaddi et ses joueurs vont découvrir le National avec la ferme intention de jouer les troubles-fête.
Najib Chaddi et ses joueurs vont découvrir le National avec la ferme intention de jouer les troubles-fête. (Photo DR)

Passé de District à la National 3 en sept ans, Ouest Tourangeau est sur une formidable dynamique. Entretien avec son entraîneur, Najib Chaddi.

Votre équipe reste sur une formidable dynamique avec 5 montées en 7 ans, comment vous expliquez cela ?
« La dynamique on l’a créée par le travail. Comme vous le dites on reste sur 5 montées en 7 ans. Il n’y a pas que l’équipe fanion qui est montée. L’équipe réserve est montée jusqu’en Promotion d’Honneur. On a fédéré tout le club autour d’un projet très professionnel. On crée des emplois chaque saison. On a amène de la compétence à tous les niveaux, l’école de foot, la formation. Aujourd’hui on a neuf salariés. »

Quand on monte autant comme ça, comment on aborde une saison ?
« En étant promu en DH, sur une saison normale, on aurait cherché à être dans les 4-5 premiers. Ce qui sera le cas finalement. Maintenant, on aborde la saison prochaine comme une équipe qui va découvrir ce nouveau championnat. On cherche des joueurs qui ont déjà joué à ce niveau-là afin de hausser le niveau de l’équipe. »

Justement, de telles performances attirent l’œil de recruteurs sur vos joueurs. Peut-il y avoir des départs ?
« Non logiquement les joueurs qu’on souhaitait garder dans le groupe, on les garde. On va quand même renouveler 25% de l’effectif. On n’est jamais à l’abri, cela dit. Un ou deux joueurs ont des contacts. On travaillera avec des joueurs qui ont envie de rester. L’avantage de la dynamique c’est qu’on découvre une nouvelle division à chaque fois, ce qui permet d’éviter une sorte de routine sportive. »

A titre personnel, vous pouvez être amené à partir ailleurs ?
« Moi depuis que j’ai endossé mon costume d’entraîneur, j’ai qu’un seul objectif, c’est d’entraîner le plus haut possible. J’ai passé mon DES il y a 3 ans à Clairefontaine. J’ai des opportunités dans des clubs professionnels. J’ai réfléchi et il y a quand même un projet ici qui est d’atteindre le National 2 à moyen terme donc je me suis dit que c’était une bonne chose. »

Le club se professionnalise dans tous les compartiments, notamment au niveau de la communication et du marketing.
« Oui on en est là sur du marketing et de la communication. On a quelqu’un qui est salarié à son compte qui s’occupe des sponsors. On a professionnalisé le secteur sportif et cela passait par là. C’est pour cela que l’on a aussi salarié deux postes importants que sont la recherche de sponsor et la communication. »

« Mon objectif, c’est d’aller le plus haut possible ! »

Quelque part, vous faites comme les clubs de haut niveau en termes de démarche.
« En se mettant à l’échelle localement, on essaie de bien faire les choses, en essayant de professionnaliser les choses. On regarde comment ça fonctionne au haut niveau et on essaie de se rapprocher au niveau de la méthode de travail. On fait de la vidéo, on a des capteurs de performance. Un stade homologué jusqu’en national. »

C’est donc toute une dynamique collective qui permet au club de progresser.
« Un garçon de 23 ans ça peut l’exciter de travailler dans un cadre assez pro, c’est intéressant. On rend les joueurs acteurs du projet et ça c’est un gros facteur de réussite. C’est ça mon message au quotidien, chaque action qu’on fait c’est pour payer nos salaires. Nous devons être autonomes à gagner notre gagne-pain. »

Financièrement le club s’y retrouve ?
« On est à l’équilibre financièrement. A chaque dépense il nous faut une recette. Tout ce qu’on entreprend il faut une recette derrière. Mon ancienne casquette de chargé d’affaire fait que je m’intéresse à ça. J’ai un peu de réseau. Je le répète, mon objectif c’est d’aller le plus haut possible. Soit on vient me chercher, soit je le fais dans mon club. Hors de question de se mettre dans le rouge. »

Souffrez-vous de la présence du Tours FC ?
« Non pas vraiment. A partir du moment où je souffre de la concurrence c’est que je suis malade. Et ça non. Au niveau des partenaires il n’y a aucun souci. De plus, les entreprises ont un avantage fiscal avec nous car nous n’avons pas le statut de société contrairement au Tours FC. »