Naïm Dhib
Naïm Dhib sous le maillot de l'AS Saint-Priest. (Photo ASSP)

Capitaine de l’AS Saint-Priest (N2) cette saison, Naïm Dhib (24 ans) va quitter le club de la banlieue lyonnaise pour se tourner vers un nouveau projet qu’il espère des plus ambitieux à la suite de ses prestations remarquées dans le Rhône !

« J’ai fait une grosse saison où j’ai notamment porté le brassard de capitaine, un rôle qui m’a parfaitement réussi. J’ai manqué 2 matches sur les 30 en N2 et j’ai disputé les autres dans leur intégralité. » A 24 ans, Naïm Dhib vient de réaliser un exercice réussi sous les couleurs de l’AS Saint-Priest. « J’en ressors grandi cet été, tant sur le plan du football que mentalement, explique le milieu de terrain. On se rend vite compte qu’être mis face à ses responsabilités, c’est forcément prendre en maturité. »

Le natif de Lyon a toujours su s’adapter pour aider l’effectif : sur l’aile pendant plus d’une mi-temps à Louhans-Cuiseaux, en défense centrale face à Jura Sud… une polyvalence et un état d’esprit qui lui ont valu d’être un des hommes de base du système de Lionel Bah. « Je pense avoir montré le bon exemple et rendu la confiance accordée par le coach, assure-t-il. C’est très important car il faut savoir être reconnaissant. »

« Chaque joueur est perfectible, on peut toujours progresser ! »

Outre ce rôle qu’il a fallu assumer, Naïm Dhib, qui peut évoluer en sentinelle comme en 8, a inscrit 4 buts et délivré 4 passes décisives, contribuant à la quête d’un maintien encore très incertain à la trêve. « Le groupe n’a rien lâché, du début à la fin, se réjouit-il. On était au fond du trou, il manquait ce petit quelque chose pendant les premiers mois mais on a su relever la tête. Les quelques recrues à la trêve ont relancé la dynamique et on s’est dit qu’on avait trop respecté le football pour descendre. On y a toujours cru. »

Les victoires prépondérantes à Louhans-Cuiseaux (J20) et dans le derby à Lyon La Duchère (J22) ont donné le ton de cette deuxième partie de saison. Mais également permis d’entrevoir l’espoir de conserver sa place en National 2 pour l’ASSP, qui va même se payer le luxe de terminer troisième sur la phase retour, ne concédant que deux petites défaites.

Après deux saisons avortées par la pandémie de Covid et un récent exercice où il aura impressionné ses pairs par son aisance sur le carré vert, Naïm Dhib va quitter l’AS Saint Priest. Avec le sentiment du devoir accompli, malgré le caractère éprouvant de ce maintien acquis au forceps. « Chaque joueur est perfectible, on peut toujours progresser mais personnellement, souligne le milieu de 24 ans. Le brassard m’a vraiment fait prendre conscience de certaines choses. Je me dis toujours que quand on joue avec le cerveau, on peut jouer partout. » S’il est empreint d’humilité, il avoue s’inspirer de joueurs tels que Toni Kross, Thiago Alcantara ou encore Luka Modric. « Je peux apporter défensivement mais également me projeter rapidement vers l’avant afin de participer au jeu. »

Naïm Dhib veut franchir un nouveau palier

Un profil et des qualités qui, il l’espère, seront remarqués par des écuries hiérarchiquement supérieures. En tout cas, le joueur formé aux côtes de Houssem Aouar à l’AS Tonkin, club de Villeurbanne, semble s’en être donné les moyens. « Je quitte l’AS Saint Priest pour des raisons que je ne souhaite pas évoquer, concède Naïm Dhib. Une chose est sûre, je suis un compétiteur, un amoureux du foot. Et dans ces cas-là, on souhaite forcément jouer le plus haut possible, surtout après toutes ces années »

Mais il n’a pas encore trouvé de point de chute. « J’ai eu des discussions avec certains clubs, pour quelques uns au-dessus, mais je prends le temps de bien réfléchir afin de choisir le meilleur projet qui me permettrait de franchir encore un palier, confie l’ancien villeurbannais. Je suis prêt à jouer encore une année en N2 ou aller plus haut, en France ou à l’étranger, mais le foot est parfois compliqué, voir bizarre. J’aimerais au moins qu’on me donne ma chance. Après, ce sera à moi de montrer. » On risque d’entendre encore parler de Naïm Dhib, dans le Rhône ou ailleurs !