Alors que Luzenac et ses 650 habitants va monter en Ligue 2, Mouilleron-en-Pareds et ses 1300 âmes ne pourra pas accéder à la Division Régionale Supérieur en fin de saison. Une anomalie qui est due au fameux article 66 des règlements de la Ligue Atlantique.
Ce même article qui vaut aux élus régionaux d’essuyer les plâtres des petits clubs lors de chaque assemblée générale, comme ce fut le cas en novembre dernier.

« On sait depuis le début de saison qu’on n’est pas en règle, concède David Cottreau. Je suis sur ce dossier depuis le mois de septembre. Il nous faudrait une école de football labellisée pour monter en DRS. Sauf que comme on travaille sur les U11 avec Cheffois Saint-Maurice, on ne peut pas avoir ce label. »

Et l’US Mouilleronnaise ne souhaite pas arrêter de fonctionner avec son voisin. « Ça fait 20 ans qu’on travaille comme ça donc il est hors de question qu’on casse cette relation, assure le président de l’USM. En championnat de Ligue, on n’a plus le droit d’avoir d’avoir des groupements de jeunes. »

« Trouver une solution pour augmenter la natalité de la commune ! »

Il manque donc cinq joueurs des catégories U13 à U19 (31 au lieu de 36) pour que Mouilleron-en-Pareds soit dans les clous de l’article 66. « Nos jeunes partent dans des clubs plus huppés lorsqu’ils ont un bon niveau, on en a à Fontenay ou à l’ESO La Roche, rapporte David Cottreau. On fait du très bon boulot au niveau de la formation. 70% des joueurs de l’équipe de DRH sont formés au club. »
Le président mouilleronnais va même plus loin dans les statistiques. « J’ai pris les registres de la commune et on a 60% des garçons de 13 à 19 ans qui jouent au club ! Que peut-on faire de plus ? Peut-être trouver une solution pour augmenter la natalité de la commune ! »

Paradoxalement, le règlement n’a pas empêché l’US Mouilleronnaise de faire la plus belle saison de son histoire avec un septième tour de coupe de France contre Angers SCO (Ligue 2) et une première place en championnat avant l’ultime journée de championnat.
« On a averti les joueurs de la situation début janvier et ils n’ont jamais rien lâché, même s’ils étaient vraiment vexés, souligne David Cottreau. Aujourd’hui, on a l’impression qu’on veut tuer le football rural. En plus, je suis effaré du manque de dialogue des instances. » Il n’exclue d’ailleurs pas « de monter un dossier pour aller devant le CNOSF » en cas de première place dimanche soir. Affaire à suivre !