Le match en retard de Promotion d’Honneur Picardie entre Montdidier et Guignicourt a été joué après la fin du championnat. Certaines réactions sont virulentes.
Dimanche, l’AC Montidier et l’US Guignicourt ont joué leur match qui avait été donné à rejouer par la commission d’appel fédérale alors que la Ligue des Hauts de France secteur Picardie avait initialement donné le club visiteur vainqueur sur tapis vert. Petit problème… Montdidier jouait son maintien et Guignicourt la montée alors que le championnat s’est terminé le week-end précédent.
Un match nul suffisait d’ailleurs aux deux formations pour la quête de leur Graal. Et elles se sont quittées… sur un match nul ! « Je n’en veux pas aux deux équipes, même si elles ont joué à la baballe une fois que Montdidier a égalisé » rapporte Laurent Briest, le président de Chevrières-Grandfresnoy, club concerné par le maintien, dans Le Courrier Picard. « J’ai assisté à une vraie mascarade, ajoute Belkacem Guernou, l’entraîneur de Doullens, autre club concurrent direct de Montdidier, dans les colonnes du quotidien picard. C’est honteux, pour le football picard en particulier et le football français en général. Je suis blasé, dégoûté. »
« Un match, c’est 90 minutes ! »
Les dix dernières minutes du match ont en effet été une passe à dix de Guignicourt. « Le partage des points arrangeait les deux équipes, alors forcément, nous ne sommes plus allés chercher Guignicourt à partir de quatre-vingtième minute, précise Geoffrey Isaac, l’entraîneur de Montdidier. Nous ne nous sommes pas arrangés, il y a d’ailleurs eu beaucoup d’engagement de part et d’autre. Mais à la fin, nous nous sommes regardés avec le coach adverse. Il m’a dit que ses joueurs allaient garder le ballon, j’ai dit aux miens de ne pas sortir et de rester en place. »
Guignicourt a donc validé son ticket pour la Région 1 et Montidier son maintien en Région 2. « Guignicourt a joué le jeu une mi-temps, mais un match c’est 90 minutes, fustige Belkacem Guernou. J’espère que la Fédération et la Ligue vont se rendre compte de leurs conneries. Tout le monde fait la fête comme si de rien n’était, mais nous n’allons pas nous laisser faire. » Laurent Briest est lui aussi en colère. « J’espère qu’une solution sera trouvée pour Doullens et nous qui sommes lésés. L’éthique doit être respectée. Nous avons envoyé un courrier, nous irons au bout de notre procédure et devant le Comité national olympique et sportif français s’il le faut. »
Le problème, c’est que la FFF a traîné à traiter le dossier car le match aurait pu avoir lieu au mois de mai. Et une rencontre de cette importance qui se déroule après la fin du championnat, c’est même à l’encontre des règlements fédéraux. L’affaire de ce match à rejouer n’est sans doute pas terminée !
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