Comment est venue l’idée d’écrire ce livre « Je veux devenir footballeur professionnel » ?
« J’ai eu la chance de faire la rencontre de Laurent Mommeja, créateur du site Espoirsdufootball.com. On s’est rendu compte qu’on recevait une tonne de questions de la part de joueurs, de parents sur les modalités pour devenir footballeur professionnel. Plutôt que d’y répondre chacun de notre côté, on a commencé à publier sur son site. Puis on a rassemblé ces chroniques sur un autre site à travers un livre numérique accessible à tous. Comme celui-ci a été téléchargé 70 000 fois, on a été plus loin avec ce livre qui est largement revu, plus argumenté ! »

Le livre est sorti cette semaine. Sais-tu combien de préventes ont été faites ?
« Non, je ne sais pas exactement mais on bat des records d’après Amphora, notre éditeur. Je n’en fais pas une histoire d’argent et donc de ventes, ce n’est pas ça qui m’a guidé ! »

Si le succès est au rendez-vous, as-tu déjà pensé à une suite ?
« On attend la critique avec impatience. On sera là pour l’accueillir, bonne ou mauvaise. On prendra en compte les remarques mais on ne fera surtout pas de suite uniquement pour se faire plaisir. Ce n’est pas notre but. »

Une gros chapitre à destination des parents

Quels sont les risques aujourd’hui pour un jeune qui entre en centre de formation ?
« Il n’y a vraiment aucun risque pour un joueur d’incorporer un centre de formation ! Le plus important est de dédramatiser l’échec dès le départ. Il faut que les règles soient claires, notamment avec les parents car ils peuvent amener une pression supplémentaire sur le jeune joueur. Inconsciemment. Nous avons d’ailleurs écrit un gros chapitre à destination des parents dans le livre. »

Tu parles de l’importance de dédramatiser l’échec. C’est du vécu…
« Oui car je n’ai pas été conservé au centre de formation du FC Nantes où je ne suis resté qu’une saison. Mais mes parents m’avait surtout inculqué une pression scolaire. J’ai donc repris une vie normale en passant mes diplômes tout en jouant en DH Bretonne. »

Des générations de la ville de Nantes de très bon niveau

On voit beaucoup de joueurs de 13 ou 14 ans qui intègrent des centres loin de chez eux. Ce déracinement n’est-elle pas une raison de l’échec ?
« Tout d’abord, il faut savoir que le règlement interdit de faire signer un joueur de moins de 15 ans à plus de 50 kilomètres de son domicile. Ensuite, les statistiques de la Fédération sont claires : plus tu vas loin de chez toi, plus tu as des chances d’être en échec. Mais on ne peut pas toujours se contenter d’avoir des joueurs de la région. Les meilleurs exemples sont Didier Deschamps, Patrice Loko ou Jean-Michel Ferri. »

Certains clubs nantais reprochent souvent au FC Nantes de ne pas assez se servir du vivier local. Est-ce vrai ?
« Avec Lyon et Nice, on est le seul club de Ligue 1 à avoir autant de jeunes pros issus de la région ! Alhadur, Djidji, Rongier, Walongwa, A. Touré sont tous issus des clubs avoisinants. Mais on a forcément loupé quelques joueurs. Et puis, on a des générations issues de la ville de Nantes qui arrivent et qui sont de très bon niveau. Lorsqu’on recrute un jeune joueur, on privilégie toujours la proximité. »

Je veux devenir footballeur professionnel
Mattieu Bideau et Laurent Mommeja
Edition Amphora, 220 pages
Disponible chez Amazon, 19,50 €