À la veille d’un premier déplacement à Toulon, Mathieu Chabert est impatient de voir son équipe à l’œuvre. Entretien avec le coach de l’ASB, l’un des favoris du National…

Comment sentez-vous votre équipe à deux jours de la reprise du championnat ?

Je vais dire qu’elle est prête, mais ça, personne ne peut en être certain tant que nous n’aurons pas repris la compétition. On en saura plus vendredi soir, ce déplacement sera un bon baromètre de notre degré de préparation.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette saison en National ?

Avec beaucoup d’humilité. Pour moi, il est beaucoup plus difficile de monter de National en Ligue 2 que de se maintenir en Ligue 2. C’est un championnat très compliqué, on le sait. On attaquera vendredi par la première des 34 étapes de cet Everest.

Avec un premier col redoutable à passer dès la première journée…

C’est clair. Même si le Sporting est promu, c’est un club qui a une histoire, un passé, des supporters. En France, le Sporting est plus connu que l’AS Béziers, c’est normal. On va jouer dans un stade très chaud, on fait du sport de haut niveau pour jouer dans ces ambiances, vivre ces émotions. Ce sera le douzième homme des Toulonnais, mais c’est également galvanisant pour les équipes qui se déplacent. En espérant que ce soit le cas vendredi soir.

L’ambition du club est de jouer le haut de tableau. Ce statut sera-t-il difficile à assumer ?

Tout dépend comment on le prend. C’est pour cela que nous avons beaucoup d’humilité, que nous allons aborder cette saison avec du sérieux et du travail. Je ne vais pas arriver le torse bombé à Toulon, loin de là. Mon métier, c’est de faire gagner mon équipe, de lui donner les ingrédients pour qu’elle ait des résultats. Aujourd’hui, nous n’avons rien fait en National. Nous avons tout à prouver. D’autant que si tu arrives la fleur au fusil, tu fais tout le travail de motivation des adversaires. Ce serait idiot de s’imaginer plus fort que les autres.

Vous avez essayé plusieurs systèmes depuis le début de la préparation. C’est important d’avoir différentes possibilités à l’approche de ce début de saison ?

Oui, on se prépare également à changer de système en plein match. Il y a encore du travail, d’autant que nous allons avoir des arrivées de nouveaux joueurs. Ça prendra du temps pour trouver les complémentarités, les circuits préférentiels. Dans ces situations, il faut déjà se concentrer à bien défendre. Généralement, quand on défend bien, on attaque bien.

À quoi ressemblera cet ASB version 2019-2020 ?

À une équipe qui doit gagner des matchs pour atteindre ses objectifs. Quand l’ASB gagnera en jouant bien, on ne s’en privera pas. Quand l’ASB gagnera en se retroussant les manches, on ne s’en privera pas non plus (rires).

Vous sortez d’une saison difficile en Ligue 2. Vous vous sentez prêt à relever ce nouveau challenge ?

Si je n’étais pas prêt, je ne serais pas là. Nous avons beaucoup appris la saison dernière, je vais et nous allons tout donner pour relever ce défi.