Ce dimanche, un match de quatrième division de District a dégénéré dans la Vienne. Trois joueurs ont dû être hospitalisés et des plaintes ont été déposées.
Dimanche dernier, la rencontre de quatrième division de District entre Ozon FC et Pleumartin La Roche Posay a duré trente-huit minutes. Alors que le club de Châtellerault menait largement (3-0), un tacle a mis le feu aux poudres. « Un de nos joueurs a commis une faute logiquement sanctionnée d’un carton jaune, explique Flavien Cartier, co-président de Pleumartin. Il n’y avait rien à dire. Mais quand le joueur d’Ozon s’est relevé, il a asséné un coup de poing dans la figure de notre joueur auteur du tacle. »
Pour son homologue d’Ozon, la version n’est pas tout à fait la même. « Le premier coup est porté à priori par le joueur de La Roche Posay sur un de nos joueurs, affirme Fatah Bouhassoun. Celui qui a agressé le joueur d’Ozon, son père était l’arbitre de touche. Il a agrippé l’un des joueurs d’Ozon puis il a été frappé. » Flavien Cartier apporte quelques précisions. « C’est leur gardien qui a traversé le terrain pour venir frapper notre juge de touche. De l’aveu même de l’arbitre de la rencontre, s’il n’était pas venu commettre cette agression, tout serait entré dans l’ordre après l’expulsion des belligérants. »
Des versions qui sont complètement différentes
L’arbitre a décidé d’arrêter la rencontre et les joueurs sont entrés au vestiaires. Et c’est là que tout a dégénéré de nouveau. « Il y a eu une grosse bagarre, La Roche Posay a trois blessés et nous un, raconte Fatah Bouhassoun. Je suis choqué par ce que j’ai vu. Toucher l’intégrité des gens, on ne veut pas voir ça sur un terrain de foot. »
Une version qui fait bondir son homologue pleumartinois. « C’est lui qui est venu nous provoquer ! Quand je lui ai répondu, j’ai pris un coup de poing dans la figure et je me suis retrouvé entouré de personnes qui me donnaient des coups de pied. J’ai le nez fissuré et des marques de crampons partout sur le corps ! Cette deuxième bagarre a été la plus violente. » Résultat, Pleumartin La Roche Posay compte trois blessés qui cumulent neuf jours d’Interruption Temporaire de Travail (ITT) après avoir été emmenés à l’hôpital. Deux plaintes et une main courante ont été déposées.
Fatah Bouhassoun a aussi déposé plainte. « Il y a de grosse conséquence sur l’image du club, c’est déjà un quartier difficile, on regrette tout ça, souligne le président d’Ozon FC. L’image va être encore écornée. On voulait absolument montrer une bonne image de notre quartier. Tout a été anéanti en quelques secondes. » Une précédente affaire ne plaide pas en faveur de son club puisqu’un de ses joueurs a été suspendu deux ans il y a quelques mois pour avoir frapper un arbitre.
Désormais, le dossier est dans les mains du District de la Vienne mais aussi de la Justice. Et pour un club qui menait largement au score au moment des faits, la sanction pourrait finalement être sévère !
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