A Luzenac, le football est toujours présent au quotidien... mais dans la difficulté.
A Luzenac, le football est toujours présent au quotidien... mais dans la difficulté. (Photo LAP)

Les dirigeants de la SAS Luzenac Ariège Pyrénées ont décidé de faire appel de la décision du Tribunal administratif de Toulouse. Une affaire sans fin.

Un peu plus de quatre ans après s’être vu interdit de monter en Ligue 2, Luzenac Ariège Pyrénées continue son combat. Le 20 septembre, le Tribunal administratif (TA) de Toulouse a condamné la Ligue de Football Professionnelle (LFP) à payer 2 000 euros d’amende au club pour « préjudice moral » alors qu’il réclamait 39,5 millions d’euros pour en réparation des préjudices.

Car Luzenac est devenu un véritable symbole pour les « petits » clubs de l’Hexagone. La LFP a en effet pesé de tout son poids pour que le LAP n’accède jamais au monde professionnel, ce que le TA de Toulouse a d’ailleurs reconnu dans son jugement avec « l’existence de deux fautes commises par la Ligue de football professionnel dans le traitement de la demande du club ». Mais ce jugement ne satisfait pas Jérôme Ducros, le président de la Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP), qui a précisé faire appel dans communiqué.

« Après avoir analysé le jugement du tribunal administratif de Toulouse, qui oppose le Luzenac Ariège Pyrénées à la LFP, en présence de nos avocats Me Bertrand et Me Carol, il est clairement établi que la responsabilité de la LFP a été démontrée mais aucune indemnité liée au préjudice subit n’a été prononcée, hormis une somme symbolique de 2 000 € … J’ai décidé finalement, et après mûre réflexion, de faire appel de ce jugement au tribunal administratif de Bordeaux. Nous ne pouvons pas laisser une telle injustice impunie. »

« Une situation précaire ! »

Les commentaires sont nombreux sur les réseaux sociaux, notamment celui de Gérard Ancel, ancien cadre de la Fédération Française de Football : « Je vous ai aidé quand vous étiez en National quand j’étais à la FFF et je serais déçu de vous voir abandonner maintenant, ne lâchez rien. » Des commentaires qui viennent de toute la France car Luzenac est devenu un exemple du combat des « petits clubs » contre les instances du football français.

Car aujourd’hui, le club est en difficulté… comme beaucoup de clubs amateurs. « On est dans une situation précaire même si on tente de fonctionner au mieux, explique Christophe Rodriguez, le président de l’association. On essaye de se reconstruire avec un projet sportif. Notre école de foot attire toujours autant de gamins et notre section féminine lancée en 2013 continue de progresser. » Un véritable symbole en effet. Mais un dossier qui semble aussi sans fin !

Jérome Bouchacourt