Le week-end dernier, l'US Angloise (en vert) a dominé l'équipe réserve de Pleumartin La Roche Posay.
Le week-end dernier, l'US Angloise (en vert) a dominé l'équipe réserve de Pleumartin La Roche Posay. (Photo DR)

Club d’une petite commune de la Vienne avec 23 licenciés, Angles-sur-l’Anglin est un véritable exemple du football d’en bas… avec toutes ses contraintes.

Angles-sur-l’Anglin. Petite commune de la Vienne de 375 habitants, baignée par la Gartempe et l’Anglin et dominée par un château du XIe siècle juché sur un piton rocheux. Ses rues étroites et ses maisons en pierre font de ce village un des plus beaux de France. Un paysage idyllique où un petit club de football essaye d’exister.

Les voisins de Pleumartin La Roche-Posay nous ont envoyé des photos du terrain où évolue l’US Angloise – avec des lignes pas vraiment droites – ce qui n’a pas manqué de faire rire Kévin Petit-Clair, le secrétaire du club. « On trace le terrain nous-même avec une machine à quatre roues, ce qui n’est pas toujours évident avec les trous qu’il y a sur le terrain, souligne le dirigeant anglois. La mairie tond juste le terrain, après on doit se débrouiller tout seul. »

A Angles-sur-l'Anglin, la mairie tond le terrain... mais pas trop les contours !
A Angles-sur-l’Anglin, la mairie tond le terrain… mais pas trop les contours ! (Photo DR)

«  Plusieurs matchs à neuf avec un joueur de 53 ans ! »

Avec 23 licenciés, Angles-sur-l’Anglin essaye d’exister avec des passionnés. Pas toujours simple. « Cette année, on a eu du mal car on a débuté la saison avec seulement quatorze licenciés. Mais c’est notre quotidien car on avait fini la dernière en jouant plusieurs matchs à neuf avec un joueur de 53 ans ! » Pour autant, cette « bande de potes » n’a qu’un seul objectif : « avoir une équipe chaque saison ».

Malgré le fait que l’US Angloise soit un tout petit club, ses dirigeants souhaiteraient un peu plus de reconnaissance de leur municipalité. « On essaye de mettre de l’ambiance dans le village, explique Kévin Petit-Clair. On organise d’ailleurs le seul méchoui de l’année au mois d’août. On ne demande pas grand chose mais c’est vrai que nos vestiaires sont un peu délabrés. » Car à Angles-sur-l’Anglin, « le terrain ne reflètent pas du tout le village ». Le contraste est en effet assez flagrant. Mais ça n’empêche pas Kévin et ses copains de se faire plaisir chaque dimanche.

Jérome Bouchacourt