Lionel Duarte arrive à Saint-Nazaire avec la ferme intention de booster le club. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Quelques mois après avoir quitté Beaucouzé, Lionel Duarte s’est engagé avec Saint-Nazaire comme directeur sportif du club. Avec un sacré chantier devant lui.

La situation sportive du Saint-Nazaire AF n’est pas florissante. Après sa rétrogradation administrative cet été, le club de la côte Atlantique est dernier de Régional 1 pays de la Loire et il a été sorti par Basse-Goulaine (Régional 2) au cinquième tour de la coupe de France. L’entraîneur Daniel Bréard est toujours en arrêt maladie, depuis près de trois mois, remplacé par Renaud Le Quilliec qui ne possède néanmoins pas le diplôme pour l’élite régionale.

Le nouveau président Lala Razanajavoto cherchait donc un technicien qui puisse faire un état des lieux complet du club afin de relancer cette grosse machine de presque 700 licenciés. Et il a décidé de faire confiance à Lionel Duarte. « J’aime ce genre de défit même si je le sais extrêmement compliqué, explique le nouveau directeur sportif, déjà en contact avec le SNAF ces trois dernières années. Découverte, observation et analyse vont être le début de ma fonction. Mais je suis touché qu’on ait pu penser à moi pour relever ce challenge d’un club qui peut vraiment rayonner. »

A partir de samedi, Lionel Duarte sera sur le banc de l’équipe fanion « pour épauler Renaud et l’aider dans sa mission ». Un plus non négligeable comme nous le confie Peter Sampil, son fidèle adjoint : « le coach, au-delà de son don et ses capacités hors normes tactiquement, c’est un acrobate ! Il sait s’adapter et innover, c’est la recette magique de son succès. Devoir gérer les absents, blessés et suspendus on connait tous, mais savoir en faire une force pour aller chercher une victoire avec un groupe constamment modifié, seul lui peut le faire ! »

« L’éducation au cœur des fondamentaux ! »

Mais le plus gros chantier de l’ex-pro du SCO Angers est « de donner une âme associative au SNAF, ce qui sera à la fois complexe mais hyper enrichissant » tout en « montant en exigence sur le plan sportif ». Ce qu’il a déjà effectué au RC Ancenis 44 (2004-2007 puis 2008-2011) puis au SC Beaucouzé (2011-2019).

« Présidents et membres m’ont laissé le temps de structurer et de développer sur la durée, ce qui est l’une des clés primordiales de la réussite d’un projet sportif, souligne-t-il. Et au-delà de cet aspect, l’éducation est au cœur des fondamentaux inculqués, elle est primordiale pour la pérennité d’un club mais également pour l’image que nous renvoyons à l’extérieur. » Durant ces quinze ans, il a fait l’unanimité, que ce soit auprès des éducateurs, des joueurs, des dirigeants et des parents.

« Lionel connaissait chaque licencié, son côté paternaliste lui a permis de se faire respecter et de faire progresser la majorité des catégories, raconte un éducateur du SC Beaucouzé. Il aime communiquer et apprendre d’elles, il prend connaissance de leurs avis, de leurs objectifs, tout cela est une vraie source d’inspiration au quotidien pour lui. » Un vrai plus pour éviter le naufrage du Paquebot Saint-Nazaire.

Jérome Bouchacourt