Un entraîneur mis à pied par son club… un arbitre, des dirigeants et des joueurs suspendus…  Les réseaux sociaux font du dégât en ce début de saison.

Fin septembre, Christophe* a été étonné lorsqu’il a reçu une demande de rapport de la commission de discipline de son District à propos d’un message qu’il avait posté sur Facebook. « J’avais écrit que certaines décisions ne me semblaient pas forcément justes par rapport à des faits que j’avais vus lors de plusieurs matchs » explique cet éducateur. S’il n’a pas été suspendu, cette histoire montre que les instances scrutent régulièrement les réseaux sociaux.

Début novembre, c’est un dirigeant de club qui a été suspendu trois mois. Après la suspension d’un joueur de son club, lors d’un match de coupe, il avait demandé des explications à l’arbitre… sur Facebook ! C’est celui-ci qui a averti sa Ligue de ces échanges. Pire, la commission de discipline a aussi suspendu cet officiel – de deux mois – pour « Non-respect de son devoir de réserve ».

La semaine dernière, un autre arbitre a prévenu sa Ligue de menaces envoyées sur Facebook de la part d’un joueur qu’il avait exclu quelques jours auparavant. Un rapport a été demandé à ce joueur qui risque donc une suspension. Car dans le barème disciplinaire de la Fédération Française de Football, l’article 2.2 tient en compte des réseaux sociaux.

« Le fait de commettre des agissements répréhensibles par le biais de réseaux sociaux ou de tout autre support de communication, donne lieu à l’engagement de poursuites disciplinaires. Les assujettis, qui se rendent complices d’agissements répréhensibles en permettant, facilitant ou encourageant leur commission, peuvent également faire l’objet de poursuites disciplinaires et, le cas échéant, d’une sanction disciplinaire au même titre que leurs auteurs. »

Mais il n’y a pas que les instances qui scrutent les réseaux sociaux. Le 2 novembre, Christophe Martinez, entraîneur de l’US Lormont (Régional 1 Nouvelle-Aquitaine), avait posté sur Facebook « On mérite vraiment le titre de l’équipe aux pieds carrés » à la suite de la défaite de son équipe à Isle (0-3). Ses dirigeants n’ont pas apprécié et il a été mis à pied une semaine…

Comme le rapporte Sud Ouest, il a plaidé le second degré en précisant qu’il « s’incluait dans ce constat ». Mais conséquence de ce post ou pas, il a appris ce mercredi soir qu’il était licencié de son poste d’entraîneur du club girondin. Les commentaires sur les réseaux sociaux sont donc dangereux et leurs conséquences peuvent être très importantes. A méditer…

*Prénom d’emprunt

Jérome Bouchacourt