Les propriétaires de clubs de football les plus riches

Forbes laisse souvent Mansour et Nasser Al-Khelayfi en dehors des listes des propriétaires de clubs les plus riches – la première publication financière de la planète n’apprécie pas l’argent des dynasties et des familles dirigeantes. Seulement si la richesse de l’individu est connue.

En effet, Forbes le précise immédiatement : derrière Mansour et Al-Khelayfi se trouvent des États entiers. Il est donc inutile d’évaluer la puissance financière d’un propriétaire particulier si des pays entiers sont derrière lui. En Grande-Bretagne, Manchester City et le PSG sont traditionnellement considérés comme des équipes appartenant à l’État.

 Newcastle – Fonds d’investissement public du gouvernement saoudien

Aujourd’hui, le propriétaire officieux du club est le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman, qui dirige essentiellement le gouvernement de son père. Officiellement, 80 % des actions de Newcastle sont allées au Fonds d’investissement public, dont le chef serait le prince.

La fortune du fonds est estimée à 430 milliards de dollars. Cet argent est destiné à des investissements stratégiquement importants pour le pays : le fonds a acheté des actions d’Uber, de Facebook, de Boeing et d’autres grandes entreprises.

L’investissement dans le football anglais fait partie de la Vision 2030. Le projet vise à faire de l’Arabie saoudite une destination touristique plus populaire, ainsi qu’à contribuer à redorer l’image d’un État entaché par des violations des droits de l’homme.

PSJ – Fonds souverain du Qatar

Le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, est considéré comme le visage du club – sa fortune est estimée à 8 milliards de dollars. Mais il est à la tête de Qatar Sports Investment, un fonds destiné à investir l’argent de l’État qatari dans le sport.

Derrière QSI se trouve un fonds d’État plus important, la Qatar Investment Authority, dont la fortune s’élève à environ 295 milliards de dollars.

Les investissements dans les sports européens ont été qualifiés d’instrument du soft power du Qatar. Leo Messi sera probablement l’ambassadeur de la Coupe du monde 2022, et la Coupe du monde elle-même peut être pariée sur Betwinner France BC, et la chaîne BeIN fondée par QIA est considérée comme l’un des principaux diffuseurs européens de football. Cela permet de lisser un peu l’image du Qatar en Europe.

Manchester City – Fonds souverain d’Abu Dhabi ?

Le cheikh Mansour de la famille régnante d’Abu Dhabi est un peu plus compliqué. Il est le demi-frère de l’actuel président des Émirats arabes unis (l’émir d’Abu Dhabi) et le gendre de l’émir de Dubaï.

Outre ses liens purement familiaux avec les grandes familles des Émirats arabes unis, Mansour siège également au conseil d’administration des principaux fonds d’investissement et de l’Abu Dhabi Investment Council (ADIC).

Mais il y a de bonnes raisons de croire que Mansour n’est qu’un individu de bonne réputation, nommé pour représenter les véritables propriétaires du club d’Abu Dhabi, qui ne sont pas exactement de bonne réputation.

1. Si nous considérons que le Sheikh Mansour est le véritable propriétaire de City, le club perd sérieusement du terrain face à Newcastle et au PSG en termes de richesse de propriété. The Independent estime la fortune de Mansour à près de 30 milliards de dollars.

2. Si l’on joue la carte de la conspiration et que l’on associe Mansour à la richesse de la famille royale, le schéma est différent. Le fonds d’Abu Dhabi, Abu-Dhabi Investment Autority, pourrait alors être considéré comme la principale source du bien-être financier de Manchester City. Et ce même fonds est le quatrième plus grand au monde en termes d’actifs totaux. Près de 650 milliards de dollars. Une nette avance dans notre classement.

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Dans notre petite course de Sheikh, Sheikh Mansour et Manchester City gagnent. Mais la comparaison de la richesse des dynasties dirigeantes et de pays entiers reste problématique. Même Forbes n’entreprend pas cette tâche – il ne s’agit donc que d’une comparaison sur un paramètre.